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Critique de LuciliaBufonivora


J'avais acheté ce livre après avoir lu des éléments biographiques des membres de la famille Lebaudy, qui paraissait absolument romanesque. Je pensais lire un ouvrage documenté qui m'en apprendrait davantage, et j'étais très enthousiaste en commençant la lecture ; j'ai été rapidement extrêmement déçu. Je crois même qu'il n'a jamais été aussi pénible pour moi de finir un livre. La seule chose que j'ai apprécié, c'est le dessin illustrant la couverture.
Le style d'écriture est lourd, l'auteur souhaite faire des comparaisons amusantes, mais cela ne marche pas, car les phrases sont bien trop longues.
Jean-Jacques Bedu semble avoir un humour scatologique de premier degré ("En proie à des crampes effroyables, tout en cavalant dans le sable mou, il fit sauter les boutons de son pantalon. le moment était critique. Il n'y avait plus une seconde à perdre, l'envahisseur était déjà à la porte qu'il enfonçait avec une violence inouïe. Trop tard ! [...] Sans qu'il en ait donné l'ordre, et à la suite d'une violente série de détonations, les écluses avaient été ouvertes. L'empereur du Sahara fut envahi par une infâme limonade qui se déversait comme un torrent furieux")
Quand il essaye de nous faire rire, le résultat laisse à désirer, tant il est tiré par les cheveux (je pense notamment au passage où Lebaudy reprend l'anaphore "Moi, empereur du Sahara", proposant notamment de créer la "FMI, Fiduciaire Mahométane d'Investissement").
Si vous n'êtes pas fanatique de ce genre d'humour, passez votre chemin ! Mais faites des recherches sur le véritable Jacques Lebaudy, sa vie mérite bien mieux que ce livre.
Encore une fois, ce n'est pas tant l'histoire qui me pose problème, mais le style fondé sur des métaphores qui empêchent une lecture fluide (un dernier extrait pris au hasard dans le livre pour illustrer ce que je veux dire, et je m'arrête : "Hidoux observait la démarche de l'empereur qui, dans son accoutrement, était aussi visible qu'un corbeau dans un champ couvert de neige. Arrivé au sommet, il était déjà si épuisé qu'il n'aurait pas osé engager un pari de vitesse avec une tortue boiteuse. [...] Son visage avait la froideur et la rigidité de la pierre et il semblait avoir l'amabilité d'un hérisson. L'empereur, pareil à un chien enragé secouant sa chaine dans sa niche, exigeait des explications".
Voilà, je m'excuse de ce jugement si tranché, mais il me fallait vous avertir. Et si vous souhaitez malgré tout lire le livre, bon courage !
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