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Critique de tilly


Totalement addictive, la lecture des Bello !
Je n'en rate pas un ; ils déboulent à un rythme exquisément inexorable, un par an ; Scherbius (et moi) est le onzième, les précédents sont disponibles en Folio.

Le héros du titre, Scherbius, Alexandre (pas Arthur), est une énigme (Enigma haha !) pour Moi.
Moi, c'est le Docteur Maxime le Verrier, son psychiatre.
Antoine Bello nous apprend (souvent à nos dépends) à faire très attention aux noms des personnages dans ses romans : du sens, du contre-sens, il y en a dedans aussi. le Verrier... miroir, reflet ?

Jusqu'à la forme (le livre, l'objet) qui a du sens, du fond.
Sous la sévère couverture ivoire, filets rouge et noir, une fois passés les feuillets habituels (du même auteur, faux titre, grand titre), surprise : une nouvelle page titre, évidemment différente de la première, mais il y a des ressemblances ; un titre raccourci (oui c'est possible), un autre auteur (Maxime le Verrier), un autre éditeur (Editions du Sens, collection Psy), une autre date (1978)...
Reprenez le livre en mains, observez la tranche. Elle est rayée de noir par des intercalaires. Il y en a cinq, d'un beau noir mat.
Bon vous avez compris : ce sont les publications du psychiatre que vous allez lire.
Pendant 25 ans (1978-2004), tous les cinq ans environ, il publie un addendum à son étude initiale du cas Scherbius, passant d'une hypothèse à l'autre et développant une relation très particulière avec son malade. Bonne lecture !

On joue beaucoup dans les romans de Bello. On s'amuse bien. Ça manipule dans tous les sens.
Au plus haut niveau, le chef mystificateur c'est l'auteur.
Il manipule ses personnages et ses lecteurs. Comme lectrice je reconnais aimer beaucoup être manipulée par... ouch, vous m'avez comprise.

Sous des dehors de lecture-plaisir-clin d'oeil, et sous réserve de ne pas tout prendre tout le temps pour argent comptant, on apprend et comprend énormément de choses en lisant Antoine Bello.
Moi, cette fois, c'est sur les troubles de la personnalité et l'histoire de la psychiatrie, car je n'y connais presque rien.

Mais parmi mille autres thèmes malicieusement émaillés dans Scherbius (et moi), je retiens surtout ceux, subtilement développés, de la relation entre un écrivain et son modèle "vivant", du plagiat, de l'usurpation d'identité, appliqués aux milieux de l'édition scientifique ou généraliste.

Vivement le prochain Bello !
Lien : http://tillybayardrichard.ty..
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