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Critique de milan


Le faiseur de pluie est un roman à plusieurs visages. Au début, c'est du Roth, avec ce quinquagénaire américain qui raconte , de façon plutôt confuse, sa vie, afin d'expliquer sa décision de partir en Afrique. Mais un Roth plus léger. Ensuite, départ en Afrique, et du coup, c'est Ignatus J Riley (dont on voit le bout du nez dans la première partie) qui débarque chez les zoulous, et sème la zizanie, pour ne pas dire autre chose, dans une tribu qui l'accueille fraternellement ,et qui voit son avenir carrément réduit à un risque sérieux d'extinction grâce aux bons soins de Henderson, notre héro. Henderson déguerpit vite vite, pour sauver sa peau, mais a le coeur lourd d'avoir causé tant de malheurs ( et c'est ce qui le différencie de Riley), car ses intentions ont toujours été louables, et débarque au sein d'une autre tribu, légèrement moins amicale. Il y subit une sorte de rite initiatique, à mi chemin entre le test et la mauvaise blague, et finit par rencontrer le roi de la tribu, qui devient son ami.....mais un ami aux répliques et réponses parfois énigmatiques. le roman à ce niveau commence à changer tout doucement de visage, et glisse vers une sorte de quête spirituelle du bonheur et du sens de la vie, illustrée par les discussions entre Henderson et le roi Dahfu....avec l'intervention d'une lionne. le roi explique, au compte goutte , les us et coutumes de sa tribu, ainsi que sa propre vision de la vie ( tant du point de vue philosophique que scientifique) et associe Henderson à une série d'expériences physiques et mentales, sensées les aider tous les deux à mieux appréhender la vie dans son ensemble. On sent l'arnaque, on entraperçoit le piège tendu pour Henderson, et on devine la série de catastrophes qu'il risque de déclencher quand on lit son enthousiasme à vouloir absolument aider ce roi magnifique. Certaines situations sont décrites avec brio, au point de les ressentir dans sa propre chair, comme la rencontre d'Henderson avec Atti la lionne....et puis, je n'ai pas pu m'empêcher d'entendre la voix d'Hugo Weaving à chaque fois que le roi disait :"Monsieur Henderson" , ce qui arrive à peu près trois ou quatre fois par page...émoticône smile. La fin est comme elle devrait être ( apparemment je suis encore sous l'influence mystique du livre pour sortir une phrase pareille), sans être décevante. Une bonne découverte donc que ce livre.
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