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Critique de oran



Cinq dans tes yeux, un geste apotropaïque pour conjuguer le mauvais sort  « khamsa fi
ainek », khamsa, cinq, en référence aux cinq doigts de la main, celle de Fatima, une amulette que l'on porte autour du cou ou du poignet pour se protéger des mauvais coups, des dangers .
Oui, il faut en avoir des grigris, talismans, fétiches, et autres porte-bonheurs quand on vit dans le quartier du Panier avant qu'il ne soit envahi par les « Venants » ces bobos aliens, qui restaurent le quartier et chassent, peu à peu les autochtones ou ceux installés depuis longtemps dans ce qui fut une terre d' asile, qu'on se prénomme Djamel, Kassim, Ichim, Ange et même Stress , que la poisse colle aux talons comme l'haleine chargée de certains quartiers marseillais souffle aux visages.
Un roman qui évoque Marseille à l'heure actuelle et avec de nombreuses analepses dans la décennie 90, celle où oeuvrait Fabio Montale. (Lecture pour compléter la trilogie marseillaise)
Un roman qui dit souvent la vie du jeune Hadrian Belsl'auteur de cette autofiction.
J'ai eu quelques difficultés à m'adapter et à comprendre le langage, le style, les expressions employées par ces jeunes, et puis je me suis laissée guidée par cette bande organisée, souvent désorganisée, joyeuse et solidaire, au travers De Marseille personnifiée. Marseille d'hier, Marseille d'aujourd'hui aussi complexe, aimée et haïe, dénigrée, décriée, cosmopolite, avec ses codes, toujours en mouvement, mais si belle sous le ciel bleu et la mer comme horizon.
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