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Critique de Isemaelle509


Le voyage de Mémé est un merveilleux récit qui raconte une journée, qu' une grand-mère algérienne juive, fraîchement arrivée en France, passe avec son petit-fils, Simon, à la découverte de la ville de Paris, durant leur trajet de Paris à Champigny, le jour de leur déménagement. Mémé refusant d'utiliser tous moyens de transport qu'il est possible de prendre pour rejoindre leur nouveau logement à Champigny, c'est-à-dire ni train, ni métro ni bus ni voiture ni taxi, son petit-fils Simon est obligé de faire le trajet à pied avec elle.

Cette oeuvre est un récit du choc. En effet, le voyage de Mémé raconte le dépaysement de la grand-mère et le choc de culture qu'elle vit en passant de l'Algérie à la France. Durant ce long trajet, il va y avoir entre la grand-mère et le petit-fils une longue discussion très drôle et amusante, car parsemée de situations cocasses, comme Mémé qui dit « piment » au lieu de « poivron » et qui refuse catégoriquement de remédier à cela. Mais cette conversation traite, tout de même, de sujets importants de société, comme le capitalisme avec le passage sur le fait que l'eau s'achète et se vend et le passage sur le clochard que tout le monde ignore ainsi que le sujet de la religion.

Cette histoire raconte aussi le choc de génération qui a lieu entre elle et son petit-fils ainsi que l'inversion de hiérarchie qui s'effectue entre les deux. En effet, dans le récit même si c'est la grand-mère la plus âgée, c'est le petit-fils qui assure le rôle de l'adulte car c'est lui qui se charge de la guider en terre inconnue, qui corrige ses fautes de vocabulaire en français et qui s'occupe de répondre à ses questions par la fameuse formule magique des parents « C'est comme ça ». Et la grand-mère endosse le rôle de l'enfant en posant plein de questions, en voulant s'arrêter dans tous les magasins qui lui paraissent intéressants et qui s'étonne pour tout ce qui lui ne fait pas partie de sa notion de « normal ».

On pourrait penser que la discussion qui a lieu entre Simon et sa grand-mère est un dialogue de sourd, on se rend finalement compte que les personnages évoluent, notamment la grand-mère qui, au début, ne voulait prendre aucun transport mais qui finit par prendre le métro ainsi que le bus. Ainsi, dans cette oeuvre nous découvrons la France, et plus précisément la ville de Paris, à travers les yeux d'une grand-mère algérienne avec la simplicité de la vieillesse, et son petit-fils à peine âgé d'une douzaine d'années avec la simplicité de la jeunesse.


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