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Critique de pencrannais


Imaginez un peu ! Dieu, du haut de son immense bureau équipé high tech en écrans de toutes sortes, passe son temps à regarder l'humanité via ses destins individuels. Et de temps en temps, il décide d'intervenir. Mais pas en personne bien sûr : il décide d'envoyer un représentant en le choisissant parmi la liste des décédés.
Ce premier opus nous raconte sous la forme de six historiettes, six exemples de ces interventions divines.
Le schéma narratif est toujours le même. Après avoir été témoin d'une situation dramatique qui va de la possible fin du monde à un drame beaucoup plus intime, Dieu choisit parmi les morts de tous les temps, le spécialiste qui d'après son infaillible intuition (C'est Dieu tout de même !) pourra dénouer le noeud gordien du destin. Freud, Marilyn Monroe, Homère, Louis XIV, Al Capone et Mozart vont donc être mis à contribution en échange de l'exaucement (c'est français, j'ai vérifié) d'un voeu.
La situation initiale de chaque histoire est toujours la même. C'est répétitif, c'est vrai mais un peu comme pouvait l'être certaines séries Tv de l'ancien temps (quand on avait que trois à six chaînes!). D'ailleurs le procédé de la BD, comme le dit Alfaric, pourrait se décliner en une excellent série humoristique.
Ce qui n'est pas répétitif, en revanche, ce sont les situations présentées. Un ingénieur nucléaire qui pourrait décider de l'apocalypse nucléaire, un ouvrier qui veut lutter contre une dictature, des flics en prise avec la corruption de leurs collègues, des sans papiers qui aimeraient que l'on s'occupe d'eux, un expert comptable trop timide, un enfant surdoué qui ne veut pas décevoir son père. On est parfois surpris du choix du personnage intercesseur et de la tournure des événements. La palme revenant, pour moi, à Louis XIV venant en aide aux SDF.
On l'aura compris rien de tout cela ne se prend au sérieux. On est dans une BD humoristique. Elle essaye de faire passer des messages, mais ceux-ci sont quand même un peu évident et très politiquement correct : la démocratie contre la dictature, l'amour contre le mensonge, prendre son destin en main plutôt que se le faire dicter, etc. On est un peu dans des contes de Noël à la Dickens qui peuvent être lus au premier degré par des enfants et avec un second degré ironique pour les parents.
Le format court de ces histoires les rend percutantes mais en limite toutefois la portée et il ne reste pratiquement que le côté comique au dépend de la profondeur. J'ai trouvé ça un peu dommage. J'ai lu la BD avec plaisir, mais aussi avec un petite frustration à la fin de chaque nouvelle dessinée.
Au dessin Barral fait le job. La parodie, il connaît (Baker Street, Philip et Francis) et ses trognes sont encore une fois un régal pour les yeux. Mais, comme pour le scénario, cela reste tout de même très sage.
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