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Critique de ElGatoMalo


Un album où sont regroupées plusieurs histoires du prolifique Brian M. Bendis : quatre épisodes du comics éponyme dont le ".1" (lire "point un") qui fixe les origines du personnage de Star Lord, Peter Quill. Bâtard terrestre, engendré et abandonné pendant une courte escale (le temps d'arriver à ses fins) par un roi des étoiles, J.Son, dont le vaisseau s'est écrasé (comme par hasard, la bonne excuse !) dans un champ à coté de la ferme de Meredith Quill - tous les prétextes sont bons pour faire connaissance, semble-t-il ?

Comment Peter fait-il pour rejoindre les étoiles ? le seul indice lâché fait allusion à son passage par la NASA. Cette introduction est en fait un flashback qui se termine à bord d'un vaisseau interstellaire devant Iron Man. Comment ce dernier est-il arrivé là ? Mystère aussi.

Les soixante pages suivantes développent les relations complexes qui se sont établies entre Peter Quill, le roi de Spartax (son papa) et son équipe de dangereux aventuriers dont la plupart a un gout prononcé pour le meurtre de sang froid. le plus petit - Rocket, un raton-laveur modifié génétiquement et mécaniquement - n'est pas le dernier à s'amuser des massacres. En même temps, il a le scénariste dans sa poche et rien ne peut lui arriver. En revanche, son grand ami - autant par la taille que par l'affection qu'il lui porte - Groot, l'être végétal au vocabulaire limité (au moins peut-il dire "je suis Groot" ce qui n'est pas donné à n'importe quel ficus) en prend pour son grade. Il n'en reste rapidement qu'une malheureuse écharde qu'il faut replanter. Et pendant ce temps-là, dans la voie lactée de sinistres complots se trament autour de notre misérable planète et leurs fils compliqués tirés par une poignée d'empereurs stellaires finissent par se nouer étroitement autour de la gorge de nos anti-héros qui ont pris faits et cause pour la Terre...

Voilà pour la première partie titrée Cosmics Avengers - dont les dessins de Steve McNiven et Sara Pichelli sont très soignés (une partie de l'encrage est assurée par les dessinateurs eux-même, garantie d'une meilleure restitution de l'esprit du dessin). le traitement des couleurs rend particulièrement bien lui aussi et on a vraiment l'impression d'être devant des tableaux de batailles dignes de la grande peinture d'histoire (j'exagère à peine).

La seconde partie, Avengers de Demain (traduction, ou semi traduction, de Avengers of Tomorrow), présente quatre histoires courtes mais complètes mettant en scène les quatre autres membres de l'équipe dans des styles de narration très différents.

Dans la première histoire, les dessins de Michael Avon Oeming (dessin) & Rain Beredo (couleurs) mettent en scène Drax, une sorte de géant vert aux tatouages rouges. Je ne suis pas sûr d'avoir bien compris la moralité de l'histoire. Est-ce que les muscles sont plus puissants que l'esprit ou Drax n'a-t-il tout simplement pas assez de cervelle pour être manipuler par le biais de l'esprit ? Un doute plane.

Très belles illustrations de Michael del Mundo pour la seconde histoire qui se passe sur un monde bucolique où des fermiers triment dur pour survivre et maudissent les étrangers qui se battent dans le ciel, très haut, au-dessus de leur tête. Et ils les maudissent deux fois plus quand les épaves en feux viennent incendier leur champs. Alors qu'il rêve de partir dans les étoiles, le personnage principal, un fils - ou une fille plutôt, vu qu'elle porte une robe et que deux légers tétons affleurent à hauteur de la poitrine - une fille de fermier (clin d'oeil à la guerre des étoiles ?), évite de marcher sur un minuscule être végétal qui traverse le sentier (un autre clin d'oeil, au Men in Black cette fois-ci ?)...

Pas un travail graphique très intéressant de Ming Doyle (dessin) & Javier Rodriguez (couleurs), du style "comics" basique, très classique, efficace et honnête sans briller particulièrement par des qualités spéciales pour la troisième histoire. Mais au niveau du scénario, on a droit a quelques notes sur la psychologie du personnage, sur ses failles et ses déchirures. Bon, je n'y peux rien j'ai pris ce petit bonhomme, Rocket, en affection et c'est une des questions que l'on peut se poser à son sujet : qu'est-ce que ça fait d'être le seul être de son espèce dans tout l'univers ? Et surtout comment réagit-on quand on découvre qu'il y en existerait, peut-être, un autre, ailleurs...

Gamora, fille adoptive de Thanos, est dessinée par Michael del Mundo dans la quatrième histoire. Ce del Mundo est un maître de la couleur. de la bande dessinée pure et dure, sans parole. Tout dans l'image. On aime ou on aime pas. En bande dessinée, je suis plutôt pour donner la parole au visuel, alors j'aime.

Au final, ce livre est un assemblage hétéroclite et surprenant comme l'équipe de héros qu'il présente. L'ensemble reste très agréable à lire en attendant la sortie du film sur les écrans planétaires. Je remercie Babelio pour avoir sélectionner ma candidature dans le cadre de la Masse Critique Bd du 26 juin 2014 et les éditions Panini pour m'avoir envoyer ce magnifique album.
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