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Critique de pencrannais
Une BD très symptomatique des éditions Casterman du début des années 1980.
Je l'avais lu adolescent, n'y comprenant pas grand-chose, je viens de la relire et bien, je n'arrive toujours pas à comprendre le scénario dans son intégralité. Et pourtant, la lecture est agréable !
On est dans un « roman noir » à la mode des années 1940 ou 1950. C'est à dire que l'intrigue est moins importante que les personnages qui sont eux même moins importants que l'atmosphère générale.
Essayons malgré tout de résumer un peu l'intrigue. Ray Banana est un privé dans une cité américaine des années 1950, Métropolis (bonjour Superman !). Dans les premières pages, il se rend compte que l'horloge parlante diffuse une chanson à la place de sa vocation première, qu'il s'est trompé de voiture, une oldsmobile rutilante de chrome, et que celle qu'il conduit appartient à un membre de l'ambassade soviétique, qu'une secte annonce la fin du monde et/ou l'arrivée d'extra-terrestre, qu'un chanteur star est aussi gourou.
C'est à ce moment-là qu'apparaît la femme fatale qui lui annonce qu'elle a tué un homme. le privé se propose de l'aider, mais le cadavre a disparu. de sombres individus semblent en vouloir à la belle et donc au détective. Mais n'est-ce pas aussi à la voiture qu'on en veut ? Ou aux deux ? Et pourquoi ?
La suite ce sont des péripéties, des courses poursuites, des interrogatoires, des enlèvements, etc. On a du mal à suivre l'histoire mais on ne s'ennuie pas non plus. Il y a même parfois des passages un peu absurdes et plutôt drôle si on aime ce genre d'humour. Et puis, comme toujours, toutes les intrigues semblent se rejoindre. Enfin, presque !
Si vous aimez les scénarios clairs et limpides, ne commencez même pas à lire. Si le côté «non sense», ou histoire emberlificotée ne vous perturbe pas, si l'atmosphère un peu parodique des romans noirs vous attire, alors vous pouvez tenter votre chance.
Le personnage principal, Ray Banana, avec sa tronche à la Clark Gable, ses lunettes de soleil imperturbablement vissées sur les yeux ne maîtrise rien et ne semble pas beaucoup plus comprendre ce qu'il se passe que nous, surpris parfois de s'être sorti d'une situation par un concours de circonstance, ballotté par les évènements, mais moins idiot qu'il n'en a l'air puisque évidemment, à la fin, il comprend l'incompréhensible. Nous avons quand même le droit à une explication finale.
Les autres personnages sont plus ou moins loufoques ou mystérieux. D'Oscar le gourou star, madame Ritter, la secrétaire qui dit tout ce qu'elle pense et Agnès, le beauté fatale, tous ont leur traits de caractère à eux.
L'atout majeur de cet album, ce sont les dessins de Ted Benoit. Un noir et blanc qui colle avec le scénario comme une seconde peau. Une ligne claire qui apporte de la clarté justement à une intrigue qui n'en a pas. Des cadrages très cinématographiques, piqués chez Howard Hawks ou John Huston, renforcent cette atmosphère old school qui m'a plutôt attiré.
Au final, une Bande dessinée atypique au scénario volontairement abscons mais à l'ambiance plaisante avec des dialogues qui font mouches et un dessin de haute volée.
Je l'avais lu adolescent, n'y comprenant pas grand-chose, je viens de la relire et bien, je n'arrive toujours pas à comprendre le scénario dans son intégralité. Et pourtant, la lecture est agréable !
On est dans un « roman noir » à la mode des années 1940 ou 1950. C'est à dire que l'intrigue est moins importante que les personnages qui sont eux même moins importants que l'atmosphère générale.
Essayons malgré tout de résumer un peu l'intrigue. Ray Banana est un privé dans une cité américaine des années 1950, Métropolis (bonjour Superman !). Dans les premières pages, il se rend compte que l'horloge parlante diffuse une chanson à la place de sa vocation première, qu'il s'est trompé de voiture, une oldsmobile rutilante de chrome, et que celle qu'il conduit appartient à un membre de l'ambassade soviétique, qu'une secte annonce la fin du monde et/ou l'arrivée d'extra-terrestre, qu'un chanteur star est aussi gourou.
C'est à ce moment-là qu'apparaît la femme fatale qui lui annonce qu'elle a tué un homme. le privé se propose de l'aider, mais le cadavre a disparu. de sombres individus semblent en vouloir à la belle et donc au détective. Mais n'est-ce pas aussi à la voiture qu'on en veut ? Ou aux deux ? Et pourquoi ?
La suite ce sont des péripéties, des courses poursuites, des interrogatoires, des enlèvements, etc. On a du mal à suivre l'histoire mais on ne s'ennuie pas non plus. Il y a même parfois des passages un peu absurdes et plutôt drôle si on aime ce genre d'humour. Et puis, comme toujours, toutes les intrigues semblent se rejoindre. Enfin, presque !
Si vous aimez les scénarios clairs et limpides, ne commencez même pas à lire. Si le côté «non sense», ou histoire emberlificotée ne vous perturbe pas, si l'atmosphère un peu parodique des romans noirs vous attire, alors vous pouvez tenter votre chance.
Le personnage principal, Ray Banana, avec sa tronche à la Clark Gable, ses lunettes de soleil imperturbablement vissées sur les yeux ne maîtrise rien et ne semble pas beaucoup plus comprendre ce qu'il se passe que nous, surpris parfois de s'être sorti d'une situation par un concours de circonstance, ballotté par les évènements, mais moins idiot qu'il n'en a l'air puisque évidemment, à la fin, il comprend l'incompréhensible. Nous avons quand même le droit à une explication finale.
Les autres personnages sont plus ou moins loufoques ou mystérieux. D'Oscar le gourou star, madame Ritter, la secrétaire qui dit tout ce qu'elle pense et Agnès, le beauté fatale, tous ont leur traits de caractère à eux.
L'atout majeur de cet album, ce sont les dessins de Ted Benoit. Un noir et blanc qui colle avec le scénario comme une seconde peau. Une ligne claire qui apporte de la clarté justement à une intrigue qui n'en a pas. Des cadrages très cinématographiques, piqués chez Howard Hawks ou John Huston, renforcent cette atmosphère old school qui m'a plutôt attiré.
Au final, une Bande dessinée atypique au scénario volontairement abscons mais à l'ambiance plaisante avec des dialogues qui font mouches et un dessin de haute volée.
