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Critique de anniefrance


J'aime surtout les livres courts mais denses: les romans de Rachid Benzine sont de ceux-là. Celui-ci lève le voile sur le Maghreb au temps du Printemps arabe: la jeunesse y a cru, et beaucoup de gens du peuple très pauvres mais la Révolution n'a pas eu lieu; on est passé d'une dictature à une autre (pire, je le crains)
Pour survivre et donner une chance à sa fille, Nour se prostitue. La mère de Nour vivait du même "métier" et comme beaucoup d'hommes demandaient à ne pas utiliser de préservatifs, elle est morte de ses nombreux avortements exécutés par Nour à partir de ses huit ans.
Nour elle-même tombe enceinte, Selma sera fille unique (les autres n'ont pas survécu aux aiguilles de Selma.
L'atmosphère est lourde, des jeunes se suicident, se rassemblent dans la rue pour réclamer des libertés. Nour reste distante: elle a peur surtout pour sa fille. Son ami, homosexuel, poète et doux est plus engagé, de plus en plus même.
Aux élections ce sont les islamistes qui gagnent et le recul du peu de libertés est sensible.
Un livre touchant, éclairant et une analyse fine de la situation. Un coup de coeur qui m'a lancée dans la lectures des autres, le dernier étant sur le père immigré.
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