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Critique de BiblioJoy


La délicate et actuelle photo du bandeau du livre évoque « La création d'Adam» chef-d'oeuvre de Michel-Ange.
Boris Bergmann a écrit son troisième roman durant son année de résidence à la Villa Médicis à Rome.
Il conte l'histoire de trois destinées alternant époques et lieux.
Trois histoires entrelacées se font écho, conjuguées avec une partie du corps pour chacun des chapitres.
Le désir profond d'absolu.
Des corps qui se rencontrent.
Le feu de la passion les prend, ils succombent à la chair qui les en délivre, ou les brûle.
Les corps s'insurgent. Rébellion de la jeunesse. Découverte de la sexualité.
Des corps consumés qui se révoltent, puis s'enlisent.
Des personnages qui, confrontés à leurs démons, étreignent colère et rage. A tout prix, ils cherchent à donner du sens à leur vie.
Puissent-ils être sauvés par la grâce d'un regard. A moins qu'ils ne chutent.
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En Italie à la Renaissance, Lorenzo, jeune paysan, se découvrant peintre prodige, est en quête de la Beauté à peindre, visionnaire, osant braver l'interdit.
« Pour lui, ce qui compte dans la toile, au fond, ce n'est pas le sujet mais la vibration de la lumière et de l'obscur : dans ce duel réside le sacré ».
« Il a besoin du toit et de toile. Esclave de son art et de ceux qui le font vivre, ces maîtres et ces prêtres qui à Rome sont souvent les mêmes ».
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A Paris, Baptiste, lycéen, issu de milieu bourgeois, veut sortir du carcan paternel, se révolte contre le modèle parental qui l'étouffe ; les évènements de mai 68 couvent.
« Tout commence et va mourir dans la violence ».
« Trouble à l'ordre public. Il aurait préféré un meurtre, ton père. Au moins, c'est dans la Bible, ça n'a jamais fait de mal au monde ».
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De nos jours, Tahar, jeune marocain, forcé à l'exil suite à un drame familial, est réfugié en France.
« J'entends battre nos coeurs, j'en entends les additions, tachycardie inouïe dans les vagues, glissant ensemble, laissant derrière les vies initiales ».
« Hassan a raison quand il dit que la malédiction des hommes, c'est d'être toujours en exil : on les renvoie sans cesse de leur bonheur à peine trouvé. »
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Un rythme effréné et un style romanesque et sensuel, libre et original.
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