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Critique de ScarlettA


Comment? Pour avoir dit "on n'est pas des pédés", laissant entendre que ces derniers sont faibles et lâches, on risque son poste? Alors qu'on fait bien son boulot, qu'on essaie de comprendre sa fille ado, qu'on est un brave gars?

On ne peut plus rien dire...

Voila. Comme le disent les auteurs, ce livre raconte un conflit de génération autour de cette thématique, le fameux "on ne peut plus rien dire".

Grégoire Leroy n'est pas un mauvais bougre. Il a fait une belle carrière, il s'occupe de sa fille, il a même un chien capricieux qu'il essaie de soigner. Mais il a du mal à comprendre que dire des phrases du style "on n'est pas des pédés", pour faire référence à un certain courage qu'il doit avoir dans sa fonction, eh bien... cela pose problème. M'enfin, ce n'est pas grand chose, pourquoi s'offusquer pour si peu?

Ce "si peu" va mettre en colère ses collègues LGBTs, qui se voient offensés (à juste titre), et vont déclencher un conseil de discipline.

Aidé de sa fille, qui va représenter la future génération, celle des combats climatiques, celle pour qui les mots sont importants, et qui s'engage dans le monde, il va peu à peu comprendre où il est, le problème, en disant ce genre de phrases.

C'est joyeux, on sent une grande tendresse des auteurs pour les personnages. le message passe, et les auteurs ne se posent jamais en grands donneurs de leçon.

C'est le second livre écrit à quatre mains que je lis, et j'apprécie beaucoup cette approche.

Bravo aux auteurs.

J'ai eu un questionnement durant ma lecture: on suit de loin l'histoire d'une jeune fille qui porte plainte pour viol, et au final il s'avère qu'elle a menti.
Je sais que cela arrive, mais d'après plusieurs sources sur internet, les fausses plaintes pour viol correspondraient à moins de 6% des plaintes déposées. Il semble difficile d'établir un chiffre précis.
Le viol étant un des seuls actes pour lequel on soupçonne d'abord la victime, je trouve dommage de présenter dans le livre une fille qui "ment", ce qui alimente l'idée que les femmes "mentent" en déposant plainte pour agression sexuelle.
J'ai vu que Christophe Guillaumot est capitaine de police à Toulouse, et je suis persuadée qu'il connait mieux le sujet que moi, et que s'il a mis ce genre d'histoire dans le roman, c'est qu'il voulait montrer quelque chose. J'aurais justement aimé avoir dans le roman le "pourquoi", cela m'aurait intéressée d'avoir l'avis de quelqu'un du métier.
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