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Critique de Sofiert


Un roman au titre alléchant qui prend comme personnages principaux une hyperlexique et un dyslexique.
Et qui nous annonce la mort du livre et la disparition de l'écrit.
Impossible de résister à ce défi.

La première partie du roman, très réussie, nous présente une famille atypique : un père absent et superficiel, deux mères et deux enfants qui partagent la même maison et fonctionnent de manière fusionnelle.
Edda se passionne très tôt pour la lecture, et memorise tout ce qu'elle lit. Elle joue le rôle de raconteuse d'histoires pour Einar, son demi- frère dyslexique. L'auteure pointe ici l'emprise de l'écrit : une passion dévorante pour l'hypelexique et un handicap pour le dyslexique.
A l'adolescence, Edda abandonne subitement la lecture et change de personnalité pour devenir une influenceuse des réseaux sociaux. Einar se tourne vers la nature et prend son indépendance.
Les relations entre les deux mères et les deux enfants sonnent très justes et donnent une chronique familiale intéressante.
L'auteure réussit à rendre crédible le passage à l'adolescence, avec le renoncement d'Edda à la lecture comme obstacle à sa vie sociale et la découverte du sexe comme produit de substitution.

La deuxième partie du roman qui mêle thriller policier et dystopie est moins aboutie, mais aurait mérité d'être approfondie. Edda a disparu peu après son accouchement et Julia somme Einar de la retrouver à New York.
A partir d'indices peu convaincants, il découvre que sa disparition est liée à une théorie partagée par quelques intellectuels :
" La lecture est en recul que ça nous plaise ou non. Nous sommes témoins de la plus importante révolution intellectuelle depuis l'invention de l'imprimerie qui a permis aux gens du commun il y a presque six siècles d'accéder à l'écrit."
A partir de l'idée que l'humanité, pour pouvoir évoluer, doit desapprendre à lire et retrouver l'oralite, l'auteur se perd dans sa réflexion et gâche le potentiel de son histoire.
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