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Critique de Alfaric


Face aux dessinateurs de mangas qui sortent 48 pages en 2 semaines et face aux dessinateurs de comics qui sortent 48 pages en 2 mois, il est difficile de fidéliser un public avec des dessinateurs de bandes dessinées qui font 48 pages en 2 ans… Donc de plus en plus d'éditeurs ont opté pour la formule gagnante de la collection thématique où interviennent plusieurs auteurs (les puristes crient à l'hérésie, mais il fallait bien trouver une solution pour ne pas dépérir encore davantage face à la concurrence). C'est dans cette optique qu'après la collection "Sept" les éditions Delcourt ont continué à dégainer avec la collection "Jour J" dédié aux uchronies !
(mais il y a un truc chiant avec cette dernière, c'est qu'à chaque nouveau tome ne sait pas s'il s'agit d'un one-shot ou la première partie d'une minisérie)


Dans ce tome 1, intitulé "Les Russes sur la lune !", le point de divergence est le 21 juillet 1969 : la mission Apollon 11 est un échec cinglant, et finalement ce sont les Soviétiques qui posent les premiers les pieds sur la Lune. du coup la course à l'espace n'a jamais cessé et la Détente n'a jamais vraiment eu lieu…
Le récit se déroule dix plus tard : après le Vietnam, c'est l'Afghanistan qui devient un bourbier pour les Américains qui sont persuadés que la présence des popov dans l'espace est la cause de tous leurs déboires. C'est dans un contexte très tendu que l'URSS envoie un Steve McQueen slave et un nouveau commissaire politique dans la station Galaktika, et que les USA envoient un G.I. Joe parano et un médecin dans la station Eagle. Il s'avère que parmi les nouveaux venus, les coincés du cul pètent les plombs devant le flower power et le peace & love de leurs troupes, avec troc de vodka spatiale contre de l'herbe lunaire, et rapprochements très intimes prohibées par les règlements et l'idéologie officiel…
Jimmy Carter et Leonid Brejnev jouent à celui qui la plus grosse et se lance dans une petite guerre dont personne n'est censé ressortir vivant. Devant la mort du « bébé des étoiles », c'est un tollé mondial qui demande de désarmement mondial alors que l'effondrement de l'URSS intervient avec 10 d'avance, Eltsine et Poutine s'étant entendus comme larron en foire pour tirer les marrons du feu.

Un one-shot bien sympathique, mais qui en raison de sa nature pâtit de l'enchaînement trop rapide des événements. Les graphismes de Philippe Buchet, assisté de Walter aux couleurs, sont satisfaisants, et c'était bien vu de piocher dans le monde du cinéma pour réaliser les tronches des personnages… (mention spéciale aux clins d'oeil à George Lucas et Stanley Kubrick ^^).
De la bien agréable Série B, mais si vous cherchez le nouveau "Maître du Haut Château" ou le nouveau "Chroniques des années noires" et bien passez votre chemin… blink
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