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Critique de OverTheMoonWithBooks


Je tiens à commencer par remercier très chaleureusement les éditions La Martinière et Babelio pour leur confiance dans ce partenariat Masse Critique.

Si le 21ème siècle a éduqué ses populations pour endiguer le racisme, l'actualité montre, malheureusement que certains poncifs ou clichés restent d'actualité dans tous les milieux sociaux et culturels.

La présentation qu'avait fait Pascal Blanchard de son ouvrage dans La Grande Librairie m'avait tout de suite intéressée, alors lorsque je l'ai vu dans le catalogue de Masse Critique, c'était une évidence. Et le moins qu'on puisse dire c'est que je n'ai pas été déçue.

Si je ne suis pas une adepte de la déconstruction pour la déconstruction, j'ai trouvé que le postulat de départ du documentariste était très pertinent, d'autant plus aujourd'hui alors que nous évoluons dans une société d'images.

Les auteurs ont donc divisé ce livre en chapitre chronologique afin de démontrer comment l'image a été l'un des outils les plus efficaces et les plus insidieux pour faire accepter les thèses selon lesquelles certaines civilisations étaient inférieures ou , pire, plus dangereuses que d'autres.
L'approche est très concrète et rigoureuse et est complétée par des encarts dans lesquels des personnalités (artistes, écrivains ou joueurs professionnels) décrivent une image qui a marqué leur enfance ou jeunesse et qui leur a fait intégrer l'idée selon laquelle ils étaient issus d'une communauté plus ignorante, plus lascive ou plus apte à "dominer les autres". le fait d'avoir intégrer ces pages permet au lecteur de souffler un peu car cela reste un ouvrage qu'il est nécessaire de lire à tête reposer et de laisser "décanter" pour mieux comprendre comment nous aussi nous avons pu être influencé de cette manière.

A l'heure où l'école publique sert aux jeunes des discours qui donnent l'impression que les discours stigmatisants ont des formes uniques, cet ouvrage montre à quel point il n'en est rien et que nous ne sommes pas à l'abri de perpétuer de tel schéma nauséabonds en pensant sincèrement que ce que nous faisons ou ce qui nous fait rire est anodin.
Merci aux auteurs de nous permettre de réfléchir aux mécanismes de racisme et de la façon subtile qu'il a de se cacher (sans pour autant tomber dans l'excès inverse à dénoncer tout et n'importe quoi comme étant du racisme).
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