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Critique de capillo


J'aime bien le cinéma de Bertrand Blier. Cru, grossier, cul, mais truculent, joyeux, sincère, et perclus d'amour pour ses personnages, et ses acteurs dans la bouche desquels le cinéaste pose des dialogues d'une poésie étonnante, pour peu que l'on ne soit pas réfractaire à une verve populaire héritée d'Audiard version "sous la ceinture".
Sa littérature n'est pas différente, et l'on retrouve pour beaucoup le style des Valseuses dans ce récit d'un tueur en série amoureux des soutien-gorges bien portés. Les premières pages mettent les pieds dans le plat, on adhère, ou pas, c'est quand même mieux de savoir à quoi s'attendre.
Pourtant, ici, Blier dépasse les bornes par moments ; par provocation certainement, mais quand il fait coucher le "heros" avec sa mère qui est un travelo (oui, ça serait long à expliquer !!) et qu'il écrit en substance (sans jeu de mots) s'être fait avalé et sodomisé par maman, c'est trop - et pourtant j'ai l'esprit large...
Bref, à un moment, on décroche, et comme la littérature de Blier est comme ses films comme dit plus haut, l'auteur ne sait pas finir ses oeuvres. Regardez Buffet froid, Préparez vos mouchoirs, Blier change de direction en cours de narration et perd son public. Ça a le mérite de la cohérence, c'est certainement un choix conscient, mais la plupart du temps décevant.
Existe en Blanc n'y déroge pas, et les 80 dernières pages (c'est trèèèès long pour un si petit bouquin) m'ont complétement dérouté - au sens propre et figuré.
J'aime bien Blier, donc. Mais bien qu'avec un sujet et des motifs qui avaient tout pour me plaire, là il ne m'a pas convaincu. M'en vais revoir Les Valseuses, tiens...
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