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Critique de finitysend


Il y a quelques grand textes de science-fiction sur le thème du contact qui sont de qualité et qui sont aussi indémodables.
Par exemple , le moineau de dieu ou bien les oubliés de Géhenna ( Forty thousand in gehenna )

Un cas de conscience fait partie de ces textes qui fendent les années et viennent enchanter les amateurs de SF de tous bords. Surtout si ils sont un rien cérébral .
Sur Lithia ( du grec lithos : pierre ) , un monde est en passe de devenir un centre d'exploitation minier à l'exploitation hautement intensive et profitable.
Comme c'est souvent le cas dans ce genre de situation , les peuples premiers sont souvent ignorés , quand ils ne subissent pas de fort préjudices , en même temps que leurs environnements naturels , qui peuvent à cette occasion être totalement ravagés ou même anéantis .

C'est la thématique de fond de ce texte. Avec en plus évidement science-fiction oblige , des aliens .
Ces aliens constituent un des attraits du roman , le principal attrait du récit même ?
Ils sont très difficiles à cerner . Se pose en effet la question de savoir s'il sont véritablement intelligents , malgré les apparences , alors qu'ils ne semblent pas civilisés au sens que nous donnons à ce mot du moins .
Et pourtant ils disposent de technologies qui s'avèrent rapidement étonnantes et leur placidité cache peut-être quelque chose , derrière leur absence de gout pour la guerre sans que ce soit pour autant du pacifisme.

Le texte creusera sérieusement les termes de ce difficile dialogue entre des univers différents qui appréhendent la réalité sur des bases absolument différentes .
Ils ont l'apparence de gros sauriens , ce qui ne donne pas envie de les caresser et ce qui pose d'emblée et judicieusement une certaine distance avec eux .

Une commission est donc envoyée sur ce monde pour cerner toutes ces questions économiques et sociologiques en vue de définir une politique juste et durable pour ce monde.
Les membres de cette commission seront en désaccords et il auront tous , leurs arguments nuancés et pas seulement des arguments économiques et cupides , le roman vole plus haut .

Il examine en effet la question de la position de l'observateur en sciences humaines , mais pas seulement .

C'est un texte frère du Moineau de dieux , à cause de sa coloration jésuite qui vous fera peut-être penser à Las Casas aussi , avec un rien de manichéisme ( au sens théologique ) .
Le texte pose frontalement a question du bien et du mal , ici en rapport avec la justice et avec l'icône du juste . C'est une vieille question et c'est à cette question que l'auteur nous invite à réfléchir dans un savoureux contexte de science-fiction.

Fondamentalement , le mal est-il également un principe créateur , qui concourt au bien et au bonheur ?
Ce monde est-il un paradis infernal ( contradiction dans les termes ?) ? le mal est-il un bien ?
Le facteur principal qui entre ici en considération et qui éclaire la question spécifique du texte , étant le constat que ces indigènes ignorent la différence entre le bien et le mal .

Dans ce texte le lecteur aura l'occasion de visiter un monde palpable , mais ce n'est pas véritablement un roman d'action , mais de cela vous vous doutiez peut-être ? (sourires)
Cependant les indigènes apporteront leur propre réponse , tout à fait de leur point vue , à ce que j'appellerais volontiers , la question humaine et la question de la présence des hommes sur leur monde .
Elle ne sera peut-être pas au gout de ces derniers à terme , mais ils la rapporteront dans leurs bagages , sur le chemin du retour ……
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