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Critique de Renod


Une maison, une épouse et deux enfants. Benoît devrait être comblé et pourtant, à la Libération, il décide de tout quitter pour vivre sa vie. Il s'arrache de la quiétude de son petit village des Charentes pour conquérir Paris. Cette échappée lui permet de s'extraire de l'amour étouffant de sa mère et de la mésentente qui règne dans son couple. Benoît débarque dans la capitale encombré d'un poulet et d'une plante en pot. Penaud, il part en quête de lointaines relations qui ne se précipitent pas pour l'accueillir. Ces déconvenues vont lui ôter ses maigres illusions. Si les mésaventures de ce provincial dans une capitale inhospitalière amusent, le roman pose de véritables problématiques existentielles. Derrière le vagabondage de Benoît se terre une profonde solitude à laquelle il semble impossible d'échapper. Tout échange avec autrui est vain. La vie en société n'est qu'une grosse farce où chacun fait figuration. L'important, c'est le rôle que l'on se donne ou à défaut, que l'on vous offre. L'auteur utilise des images d'une grande finesse comme ce miroir dans une chambre d'hôtel dont on se demande s'il n'est pas une glace sans tain, qui figure la conscience de notre héros. Benoît qui croyait redevenir maître de son existence va être le jouet des événements et se faire bringuebaler par un destin au cours absurde. « L'humeur vagabonde » est un récit charmant au ton aigre-doux qui porte un regard grave et lucide sur le monde.
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