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Critique de Bouvy


Bouvy
26 décembre 2018
Je commencerai cette critique en remerciant les Editions Deluxe et Babelio pour m'avoir confié ce livre dans le cadre d'une opération Masse Critique.

Ken, jeune japonais désoeuvré, sans famille depuis qu'il a seize ans, cherche un sens à sa vie. Il tombe amoureux de Yumin, ravissante jeune fille qui fréquente son lycée. Il lui fait sa déclaration mais la jeune fille l'éconduit car elle n'est pas japonaise mais coréenne et veut retourner dans son pays pour y devenir policier. Malheureux, Ken décide de quitter le Japon et d'aller en Corée dans l'espoir de retrouver Yumin et vivre avec elle. Mais, là-bas, il se heurte à un problème de taille. Il est étranger et visiblement, les Coréens n'aiment pas trop les étrangers et il galère, au moins une année. Quand un jour, dans un restaurant, le vieux tenancier le prend en pitié et lui offre son repas. Mais voilà qu'un gang mafieux surgit pour racketter le vieux. le sang de Ken ne fait qu'un tour et il corrige les mafioso. Ce geste va radicalement changer sa vie. Voilà qu'un groupe de jeune en train de fonder un gang veut le recruter. Au départ, Ken, la morale probe, refuse…

SUN-KEN ROCK, du Boichi, je peux dire que pour moi, c'est une Masse Critique bingo ! Ca fait longtemps que je louche sur cette série avec pour rêve qu'ils l'éditent enfin en numérique comme ils l'on fait pour presque toutes les séries dans lesquelles Boichi y a exercé sa plume et son talent de dessinateur hors pair. Car il faut le dire, il a une sacrée patte le bonhomme. le livre 1 regroupe en fait les deux premiers épisodes de la série. J'avoue, c'est la première fois que je lis Boichi en version papier. le livre possède une couverture en carton épais, fort, avec le personnage principal en couverture. Il doit faire environ vingt-et-un centimètres de hauteur pour quinze centimètres de largeur et trois centimètres d'épaisseur. Il est très beau, une présentation luxueuse. Les débuts de chapitres bénéficient de quelques pages en couleur. Ensuite, le format du livre, l'impression en noir et blanc, le texte sombre et le lettrage détouré de blanc demande un éclairage optimal pour pouvoir le lire confortablement, surtout que je suis habitué à l'écran rétro éclairé de ma tablette. Certains caractères, quand les bulles sont petites ou quand un texte est inséré entre deux cases sont si petits qu'il faut vraiment beaucoup de lumière mais aussi parfois une loupe, à défaut de ne pas savoir zoomer, pour les lire. Mais ensuite, quel graphisme. Et encore, Boichi n'est qu'au début, il v a encore évoluer, quand on connait ses derniers ouvrages, il a encore gagner en qualité. Mais à lui tout seul, c'est un monde. Les scènes d'action sont rendues extrêmement dynamiques grâce au flou de bouger que Boichi suggère. Les femmes sont belles à croquer, bien qu'elles ont tendance à se ressembler. le scénario, qui n'est pas le point fort du mangaka coréen est rempli d'humour potache et fait la part belle à la castagne. Mais Boichi est capable dans un même dialogue de passer du pire à la presque philosophie. Il y mêle aussi des réflexion sur le rôle de l'état tout en comparant son fonctionnement avec celui des gangs mafieux. Il aborde des sujets tel le racisme, la haine des étrangers, la traite humaine, la prostitution, le racket, l'injustice. Ce que j'aime, quand il aborde l'injustice ou la justice, c'est qu'il ne trace pas bêtement un axe du bien et un axe du mal, comme c'est souvent le cas dans les Marvel et la culture américaine. Ici, une bonne action, enfin, une action que tu penses bonne peut devenir franchement nuisible pour d'autres. Tu sauves une personne mais en la sauvant, tu crées une victime potentielle ou tu la mets carrément en danger. Cet état d'esprit crée la culture du doute, de l'incertitude et de la remise en question de soi-même en permanence. Donc, pour résumer, le scénario est certainement criticable mais le graphisme époustouflant me donne juste l'envie de dévorer la série. Vais-je encore un peu espérer une sortie numérique ou vais-je enfin me décider à l'acquérir dans cette belle édition de luxe comprenant par livre deux épisodes de la série ? Je ne sais pas encore mais j'ai vraiment envie de découvrir la suite. Je vais juste enlever une étoile sur les cinq mais si je m'écoutais, je n'hésiterais pas à les colorer toutes.

Personnage :

Kitano Ken : jeune homme japonais qui quitte le Japon par amour pour Yumin, une jeune femme repartie en Corée pour devenir policière.

Yumin : jeune fille coréenne dont le héros est amoureux.

Gang « les Gundales »

Park Tae-Soo : chef du gang les Gundales.

Chang Do-Heun : combattant de rue.

Ban Phuong : spécialiste en art martial, d'origine vietnamienne.
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