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Critique de clude_stas


En 2008, les éditions Hazan initièrent une nouvelle collection pompeusement baptisée « Hypercontemporain » (en un seul mot, comme pour « hyperréalisme ») ayant le but de publier de petites monographies d'artistes vivants. Peut-être avaient-elles l'impression de s'aventurer témérairement sur un terrain aventureux ! Mais ce n'était absolument pas le cas. Il n'y eut que trois titres : Jeff Koons, Maurizio Cattelan et Marlène Dumas. Donc trois artistes plutôt populaires qui ont largement dépassé les cercles d'initiés et de collectionneurs et possèdent déjà une bibliographie plus qu'abondante.
Marlène Dumas (Le Cap, 1953) a quitté l'Afrique du Sud pour les Pays-Bas en 1976, où elle entreprend des études artistiques à Haarlem. Elle étudie ensuite la psychologie à l'université d'Amsterdam, avant d'exposer ses travaux pour la première fois à Paris en 1979. Elle est aujourd'hui présente dans presque toutes les expositions et tous les ouvrages parlant de l'art « au féminin », tout comme Louise Bourgeois, Nikki de Saint-Phalle, Marina AbramovicMarlène Dumas est une artiste aux toiles et dessins, teintés d'expressionnisme, charnels et crus dans leur frontalité face aux thèmes (sexualité, pédophilie, violence, racisme). Les plus perturbants restent ses nus ne cachant rien de leur intimité, peints à partir de polaroids à vous donner un frisson d'effroi.
Ce livre de poche privilégie les photographies couleurs sur le texte, véritablement réduit à la portion congrue, au point de ressentir le sentiment de lire un article dans une revue généraliste, avec des commentaires lapidaires sur les oeuvres. Seul point positif : sont envisagées aussi bien les oeuvres emblématiques, déjà reproduites à plusieurs reprises, et d'autres moins médiatisées. Néanmoins, pas d'interviews (récentes) de l'artiste, ni de confrontations avec d'autres points de vue (de détracteurs, d'autres artistes) font de cette monographie une approche peu récente, pas très hyper contemporaine.
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