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Critique de sylvaine


Surprenant roman que ce Voyage à l’Étranger de Georges Borgeaud récompensé par le prix Renaudot général 1974.
Un jeune homme venu de sa Suisse natale en Belgique pour entrer en noviciat chez les moines bénédictins se voit renvoyer dans la vie civile par le père Abbé de l’abbaye. Pour que le choc soit moins dur ce dernier convainc son frère le Comte de Moressée d’engager Jean Noverraz comme précepteur de son jeune fils Christian.
Jean est un jeune homme d’une hypersensibilité maladive. Il porte comme le péché originel le fait d’être né de père inconnu ce qui en 192O était pour une jeune mère signe d‘opprobre et de rejet de la communauté bien pensante. Élevé par une mère aigrie par ce passé, écartelée entre une vie modeste et des désirs d’émancipation sociale, Jean est un jeune homme complexé, mal dans sa peau reniant ses envies sexuelles, ne souhaitant que des rencontres « intellectuellement » enrichissantes, souvent geignard, nombriliste.
Son séjour au château de Soye sera pour lui une épreuve initiatique. Sa rencontre avec Madeleine Cérat lui procurera une sensation de bien-être , mais on lui rappellera bien vite où est sa place réelle dans la société !
Un roman qui décrit bien la société des années juste avant–guerre. La guerre civile espagnole bat son plein, la noblesse et la riche bourgeoisie sont encore en haut de la hiérarchie sociale.
Vous dire que j’ai pris plaisir à la lecture de ce gros roman serait mentir ! Le héros de cette histoire m’a profondément agacée, ses atermoiements à longueur de pages, ses redites sans fin, sous prétexte qu’il évoque ses souvenirs alors qu’il a un âge certain, la narration à la première personne qui donne bien sûr au récit un ton intimiste, tout cela mis bout à bout m’ a donné plusieurs fois l’idée de laisser Jean sur le bas-côté de son destin. J’ai tenu bon !!!
Ce sont parfois les aléas de ces livres trouvés au fin fond d’une armoire de campagne
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