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Critique de Missbouquin


Dans ces deux courtes pièces de théâtre, ce jeune auteur et acteur talentueux s'attaque aux non-dits de la société.

L'Entretien : un jeune homme se présente dans une grosse boîte pour proposer un projet novateur : le Métrotodo, un métro où les gens pourront vaquer à leurs occupations sur leurs temps de trajet et être délivrés de leurs tâches quotidiennes une fois rentrés chez eux. Or le RH qui le reçoit agit étrangement et l'entretien va vite tourner au délire ... Successivement ennemis et amis, les deux protagonistes, accablés par le stress, sombrent peu à peu dans la folie. Cette dénonciation de la vie métropolitaine ainsi que de l'ambiance de stress qui prévaut dans les entreprises est bien tournée en quelques dialogues qui vont droit au but. Une pièce que l'on imagine parfaitement sur scène, et sûrement intéressante à voir par la montée graduelle de la tension et une fin brutale, inattendue qui montre les limites du dialogue humain. A part ça, j'ai beaucoup aimé le concept du Métrotodo !

L'enterrement : Une famille assiste à l'enterrement du grand-père et les hommages sont pleins de bons sentiments. Viennent successivement parler le fils, la petite-fille et le meilleur ami de celui que l'on appelait l'Architecte et dont personne ne connaissait le vrai métier ... Au fur et à mesure des discours, les tensions percent jusqu'à l'apothéose de la révélation de la petite-fille du défunt, qui sera un coup de tonnerre et donnera la possibilité au public de deux fins alternatives ... Ici encore, Léo Bossavit ne tourne pas en rond : il accuse directement, dénonçant les hypocrisies familiales ainsi que la difficulté de connaître la vérité au milieu de rancoeurs plus ou moins profondes, de haines cachées et de sentiments voilés. Parole contre parole, Bossavit nous offre le cruel exemple d'une rhétorique parfaite ...
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