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Critique de April-the-seven


Depuis le temps que mon amie Ophélie – du blog Violette Culturelle – me parlait de cette saga… (depuis le collège, en fait !). J'ai fait la grossière erreur de ne pas l'écouter, à l'époque. Et aujourd'hui j'en suis là, je termine la première trilogie de Bottero. J'ai refermé ce livre le sourire aux lèvres. Mon moment de lecture était plus qu'agréable !

Camille, accompagnée de ses compagnons, est parvenue à réveiller les Figés au prix de grands efforts. On pourrait croire que tout est terminé et que le combat pour préserver l'harmonie sur Gwendalavir s'achève. En réalité, c'est une tout autre quête qui attend nos joyeux lurons. Parmi les Figés, il y a Eléa Ril' Morienval, la Sentinelle ayant trahi les parents de Camille. Cette dernière, bien décidée à les retrouver, compte lui extorquer des renseignements à ce sujet. C'est un nouveau combat et de nouvelles épreuves qui s'annoncent.

Pierre Bottero était un auteur qui avait le don de nous immerger sans fioritures dans un univers haut en couleur. Indubitablement. La fin du deuxième tome était encore bien ancrée dans mon esprit – même si j'ai attendu plusieurs mois avant de me lancer dans ce troisième opus – et je dois dire que cette suite à quelque chose d'unique et se marie à la perfection avec les aventures précédentes de Camille.

Ce qui fait la force de cette saga, c'est la vitesse à laquelle le lecteur peut s'approprier les lieux et les personnages. Tout est dépeint avec justesse et poésie, il n'y a aucune scène superflue. La plume est juste sublime et les petites choses que l'on pourrait reprocher à l'auteur sont bien insignifiantes comparées à tout ça !

Les personnages, que l'on a eu le temps d'apprivoiser durant deux tomes, n'en finissent pas de nous surprendre. Les joutes verbales entre Salim et Bjorn, la relation qui se tisse discrètement entre Ellana et Edwin, la bonhomie de Maniel… on se prend d'affection pour eux et le réalisme de cette troupe hétéroclite me laisse admirative. Bottero a insufflé une âme à chacun des personnages, les rendant inoubliables. On ne peut pas s'empêcher de les aimer et de trembler pour eux. Conclure cette saga et les quitter (même si je sais que le voyage n'est pas tout à fait terminé), c'est assez difficile.

Celle que je ne peux toujours pas voir en peinture, c'est Camille. Mazette, si elle était devant moi, elle prendrait une de ces claques… C'est rare qu'un personnage dit « gentil » éveille autant de sentiments négatifs chez moi. Elle m'agace dès qu'elle ouvre la bouche. Je n'aime pas du tout sa façon de s'adresser à Salim qui, lui, se plie en quatre pour lui être agréable. Elle est un peu la petite merveille aux yeux du groupe, et elle en joue énormément. Elle se donne des airs, elle est hautaine et agaçante au possible. Heureusement, mon impression négative est vite oubliée quand on regarde le roman dans sa généralité. Mais bon, elle m'énerve, quoi.

Si au début j'ai eu des difficultés à me remettre dans le bain, mon coeur a fait une embardée lorsque j'ai compris que Camille, Salim et Bjorn se rendaient sur Terre pour aller chercher Mathieu. Tentative n°2. Je me souviens que dans le tome 1, c'était mon passage préféré, et ici, j'ai vraiment adoré ce retour dans la vie “réelle”, celle que nous connaissons. Bjorn me faisait penser à un petit chiot perdu, c'était vraiment drôle.

Un autre point m'a aussi beaucoup plu. L'auteur nous a bien expliqué dans les tomes précédents comment le Dessin fonctionnait en Gwendalavir. Ici, on découvre une nouvelle facette de cette magie, et j'ai trouvé sa façon de l'exploiter très originale. le Dessin est un art qui laisse la place à une multitude de possibilités, mais Bottero avait encore des secrets dans sa botte. Très franchement, j'en ressors ravie. Encore plus en voyant les clins d'oeil à la légende arthurienne. Là, j'ai littéralement fondu !

J'ai frôlé le coup de coeur, mais la fin s'est goupillée un poil trop vite, pour moi. Certes, les épreuves que le groupe va devoir vivre seront très pénibles, mais je m'attendais à quelque chose de plus… difficile et plus nuancé. J'ai conscience cependant qu'il s'agit de la première trilogie et qu'elle reste essentiellement axée sur la jeunesse. Donc je le pardonne volontiers à l'auteur.

En résumé, une conclusion qui ne laisse pas indifférent et un au revoir à des personnages extrêmement vivants et attachants. L'univers de Pierre Bottero est enchanteur et se démarque de beaucoup de romans du même genre. C'est une saga qui marque, qui émeut et qui fait rire. On se retrouve pour Les Mondes d'Ewilan, maintenant !
Lien : http://april-the-seven.weebl..
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