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Critique de April-the-seven


Premier achat de l'année, et bim ! Coup de coeur ! J'ai terminé La Quête d'Ewilan avec la sensation d'avoir vraiment apprécié cet univers. Mais allez savoir pourquoi, il manquait quelque chose pour que ce soit parfait. Eh bien il se trouve que Les Mondes d'Ewilan possède ce quelque chose. J'ai adoré ma lecture, je me suis sentie impliquée du début à la fin. À travers de nouvelles aventures, Pierre Bottero a mis la barre très très haut ! Je sens d'ici que cette nouvelle trilogie va être plus sombre, plus dévastatrice et plus addictive que la première !

Dans La forêt des captifs, Ewilan et Salim ont décidé de prendre congé sur Terre, dans notre monde à nous. Des vacances bien méritées qui auraient pu être idylliques si Ewilan ne s'était pas fait capturer par des membres de l'Institution, un organisme aux pratiques douteuses… Salim, désarçonné, se promet de la sauver des griffes de ses ravisseurs, sans se douter qu'il met le doigt dans un engrenage chaotique.

Lorsque j'ai commencé ce roman, j'ai senti une nette différence avec La Quête d'Ewilan. Une ambiance poisseuse et étouffante plane au-dessus de nos personnages tout le long. Je me suis aperçue que ce qui me manquait tant avant est ici au coeur même de l'intrigue : la noirceur, le danger. Ce que vont vivre Ewilan et Salim dépasse tout ce que j'avais imaginé.

Pierre Bottero ne leur fait pas de cadeau, n'hésitant pas à mutiler son héroïne, à la rendre méconnaissable. Ewilan, que j'avais dans le nez depuis D'un monde à l'autre, cette madame je-sais-tout, condescendante au possible… pfffuit, disparue ! À la place, on la découvre telle qu'elle est réellement : fragile, mais incroyablement déterminée et courageuse. Alors bien sûr, elle est toujours la petite chose que les autres s'échinent à maintenir en sécurité, mais ici, la sentir démunie et diminuée, ça m'a fait un petit pincement au coeur, je dois l'admettre.

Salim m'a tout simplement bluffée. Habituellement insouciant et blagueur, il se retrouve confronté à une situation hautement dangereuse. le plus effrayant, c'est qu'il est tout seul pour faire face et ne peut compter que sur sa caboche et son maigre apprentissage de Marchombre. Il est lié à Ewilan d'une façon intense, que j'avais seulement entraperçue dans la trilogie précédente. Pas besoin de mots pour le définir, les actes de Salim parlent d'eux-mêmes. de figurant, il passe à pièce maitresse. J'en viens donc à la conclusion que les deux adolescents se complètement à merveille et s'apportent énormément.

La forêt des captifs, c'est aussi un récit plus mature et plus sombre. Sans être inutilement gore et insoutenable, il permet la transition de l'enfance vers l'âge adulte. Salim et Ewilan ne sont encore que des ados, mais ce qu'ils vivent, aucun adolescent ne devrait jamais avoir à le supporter. L'auteur se montre très évasif quant aux pratiques subies par Ewilan, mais nous en donne un avant-goût au travers d'aventures d'une noirceur nouvelle, jamais exploitée jusqu'à maintenant.

C'est aussi l'occasion de retrouver des personnages que l'on a aimés, et puis d'en découvrir d'autres. La psychologie est toujours finement élaborée, et les protagonistes parviennent à nous toucher d'une manière ou d'une autre. Pour les autres, on développe une certaine forme de défiance, car certains constituent de vraies bombes à retardement. Sans en faire des caisses, l'auteur parvient à nous bouleverser, on appréhende pour ceux que l'on apprécie et rien ne nous rassure sur l'issue de toutes ces mésaventures.

L'intrigue se met progressivement en place. de nouvelles têtes apparaissent, et quelque chose me dit que cette nouvelle trilogie ne sera pas sans mauvaises surprises. Je pense que le lecteur n'est pas au bout de ses peines, et ce premier opus n'est que l'amorçage d'un problème plus conséquent, qui dépasse tout ce qu'on peut se permettre d'imaginer.

J'ai ressenti un charivari d'émotions dans ce premier opus. Entre la rage, le dégoût et l'incertitude se sont glissés des sentiments plus positifs, comme la confiance et la fascination. Pierre Bottero parvient quand même à distiller de la lumière dans la pénombre. Sa plume est un véritable émerveillement. Ici, tout s'accélère, nous sommes loin de Gwendalavir et le danger se tapit dans tous les recoins. L'auteur a réussi le pari fou de nous embarquer tête la première dans cette suite, bien différente de la première trilogie.

En résumé, La forêt des captifs est un coup de coeur, sans la moindre hésitation. La magie opère, le lecteur a le loisir de se faire des cheveux blancs pour Ewilan et ses amis… Ce premier opus pose les bases de manière à nous embarquer dans une aventure beaucoup plus dangereuse, où nos héros sont malmenés comme jamais, où les craintes se concrétisent. Cette saga a mûri, s'est affinée et a gagné en émotion. Ça promet pour la suite !

Lien : http://april-the-seven.weebl..
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