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Critique de ErnestLONDON


À propos de la peur comme arme politique et instrument de répression, le spécialiste de l'Italie médiévale, Patrick Boucheron et celui de l'Amérique contemporaine, Corey Robin, dialoguent.

Patrick Boucheron a longuement étudié la fresque réalisée par Ambrogio Lorenzetti en 1338 dans le Palazzo Publico de Sienne. Partout en Italie, une dégradation seigneuriale des institutions communales était alors à craindre. Pour conserver les mécanismes communaux de la république de Sienne, rotations des charges, élections, représentations, collégialité des décisions, ses dirigeants jugent urgent de faire peur pour alerter les citoyen du danger, en lui donnant un nom. « Désigner l'ennemi, le qualifier pour le disqualifier : vieille question du politique. » C'est, comme souvent, un nom du passé qui est choisi : tyrannus (tyran), manifestation d'une impuissance à comprendre le présent. L'image de Lorenzetti rendra visible ce qui se dérobe sous l'usure des mots. L'auteur explique comment « faire peur, à défaut de faire croire – sans jamais faire comprendre », est le meilleur moyen de se faire obéir.

Corey Robin raconte comment, depuis 2006, le terrorisme n'occupe plus, aux États-Unis, une place centrale au quotidien, ne représente plus une menace pour les modes de vie, comment la politique sensationnaliste de la peur née des contrecoups du 11 septembre s'est dissipée et comment, pourtant, l'infrastructure politique de la peur subsiste et même se renforce.

(...)
Si leurs sujets d'étude sont fort éloignés, leurs réflexions se rencontrent et s'enrichissent et leurs échanges sont fort intéressants.

Article complet en suivant le lien.
Lien : https://bibliothequefahrenhe..
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