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Critique de Glesker


C'est dans ce journal de voyage que Bougainville consigna son périple autour du monde, deux ans durant, de 1766 à 1769. Envoyé par Louis XV aux Malouines pour céder cet archipel aux Espagnols, Bougainville poursuivit son périple vers le Pacifique et l'océan Indien. Les escales lui permirent de faire état du développement d'établissements européens, la baie de Montevideo colonisée par les espagnols, Batavia (la future Jakarta) et le Cap possessions de la puissante Compagnie des Indes Néerlandaises.
Mais c'est surtout pour les descriptions de ses rencontres avec des populations inconnues ou méconnues que le récit est célèbre et intéressant. En effet, si le portrait qu'il dresse des autochtones de la Terre de Feu est sombre et peu engageant, c'est tout le contraire pour les Polynésiens. Et l'on remonte ainsi aux sources d'un mythe, celui du paradis terrestre. Bougainville décrit une société aux moeurs simples, indolentes et pacifiques vivant en harmonie dans un environnement doux et abondant en ressources.

Si l'on met de côté les parties de pure "navigation", le récit est vraiment intéressant pour découvrir par les yeux d'un européen du XVIIIe la rencontre de peuplades et de lieux inconnus et pour comprendre le mécanisme des grandes découvertes géographiques. Cependant ce regard du XVIIIe, manque souvent d'humanisme, de discernement et préfigure les travers majeurs de la colonisation à venir.
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