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Critique de Bruno19


Reçu dans le cadre de Masse Critique en partenariat avec l'éditeur. Merci à eux pour cette découverte (d'éditeur et d'auteur)

Comme le précise l'éditeur "Marc Bowman est le nom d'’emprunt d’'un ancien membre des forces spéciales françaises. Officier général, il a occupé un poste important au coeœur de la Défense nationale. Très au fait des enjeux de sécurité, de stratégie et de lutte contre le terrorisme, il connaît bien le monde des actions « non conventionnelles ». Il est l’'auteur de Djihad à Paris"


Le contenu stratégique et technique de ce roman est donc bien documenté, il semble très réaliste (à ce que j'en connais et à l'aune de mes nombreuses lectures de romans traitant de ces sujets d'opération clandestines).

L'une de mes attentes à la lecture d'un roman est de m'apprendre des choses dans des domaines inconnus, de façon "ludique" et compréhensible pour un profane. En ce sens, ce récit fait le job, j'y ai appris plusieurs choses sur la politique française en Afrique du nord. J'ai été moins instruit sur les rouages des services spéciaux et de leurs méthodes, mais ayant lu bon nombre de romans sur cet univers j'étais plutot bien informé, et un néophyte dans le domaine en apprendra sans doute bien plus en lisant ce livre.

La deuxième attente que j'ai vis à vis d'un roman, quel qu'en soit le thème, c'est de m'identifier ou d'au moins avoir une empathie avec le ou les héros. Et de ce point de vue, La bombe d'Alger n'a pas du tout répondu à cette attente. Bien sur, il s'agit du deuxième tome des aventures de l'espion et il reprend plusieurs personnages apparu dans le premier volume "Djihad à Paris". Mais ces personnages n'ont pas assez de singularité et leur personnalité n'est pas assez détaillée pour m'avoir évoqué un quelconque intérêt. Pire, la relation entre Aymard et Marion lors de leur partenariat au début de l'histoire m'est apparu trop naïve.

Concernant le rythme du roman, il s'agit avant tout d'un roman d'espionnage et non d'action. Donc c'est plutôt les manœuvres stratégiques et diplomatiques qui sont mise en avant que l'action pure. Avec toutefois quelques passages (torture, exfiltration par commando, confrontation finale) plus actifs et une bonne approche du stress post-traumatique après un épisode de torture.

Bons points donc pour l'intrigue, le réalisme. Mauvais point pour les personnages. Et au final, comme souvent, si une dose de réalisme n'est pas pour me déplaire -au contraire- dans un roman, une dose de romanesque est souvent nécessaire pour charmer le lecteur (même si parfois elle impose de s'écarter du réalisme).
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