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Critique de frandj


Robert Brasillach, militant de l'Action Française devenu fasciste, a trempé jusqu'au cou dans la collaboration avec les nazis. S'il avait imité L.-F. Céline en allant se "mettre au vert" quelques années hors de France, il est probable qu'il s'en serait tiré avec une condamnation presque symbolique; après tout, si odieuse qu'ait été son influence en tant que journaliste, il n'avait pas de sang directement sur les mains. Mais il a été fusillé peu après la Libération. Il est difficile de juger l'écrivain sans penser en même temps à l'acteur politique.
"Comme le temps passe…" considéré comme son meilleur roman, est paru en 1937. En six chapitres presque indépendants, l'auteur décrit longuement l'itinéraire d'un homme et d'une femme, prénommés René et Florence, originaires de Majorque. A travers leurs yeux, on découvre l'Europe du début du XXème siècle (y compris le première guerre mondiale). Mais surtout on suit les jeux du rapprochement amoureux et de la prise de distance entre eux. Il y a de la poésie, du romantisme, de l'érotisme, de l'aventure... Brasillach a mis peut-être un peu de lui-même dans cette fiction. Il a surtout voulu donner une image de la jeunesse de son temps. L'écriture de Brasillach est soignée, parfois trop "jolie"; je ne l'ai pas toujours aimée. A mon avis, c'est un roman qui a un peu vieilli, mais qu'on peut encore lire… sauf si on a un tabou à l'encontre d'un écrivain fasciste.
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