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Critique de Libellule41


Un livre "monument" de 760 pages; un remarquable travail d'écriture qui dura quatre années, et qui raconte une histoire qui se déroule sur tout au plus quelques semaines. Quel talent !
Un livre de conception classique, structuré autour de 4 chapitres entrecoupés de paragraphes qui se succèdent au rythme de longues phrases d'une grande richesse narrative où la précision du détail est omniprésente.
Dans une 1ère partie, qui couvre presque la moitié du roman, Louis Bromfield dresse longuement un tableau aux multiples facettes, d'abord celui d'un lieu, la Principauté de Ranchipour dirigée par un vieux maharadja d'une grande sagesse, au temps de l'Empire britannique; ensuite celui d'un pays, les Indes, constitué d'un foisonnement de peuples, de croyances et de coutumes, dans lequel toutefois la religion hindoue tient une place prépondérante; puis celui d'une population de conditions sociales très diverses, une population locale à laquelle s'adjoignent des étrangers, majoritairement britanniques; celui enfin d'une atmosphère, celle qui précède la venue de la mousson qui, cette année-là, est en retard et prolonge la torpeur d'une saison sèche et caniculaire.
Dans la 2ème partie, la mousson est arrivée brusquement et violemment , entraînant avec elle ce qu'on appellerait de nos jours une catastrophe environnementale et humanitaire. S'associent en effet aux pluies incessantes un tremblement de terre, des incendies, l'apparition envahissante de serpents et d'insectes, des inondations aggravées par la rupture d'un barrage, l'infection des puits et des citernes, la destruction des greniers alimentaires, et le développement de graves épidémies. Beaucoup d'êtres humains et d'animaux périssent dans cette tragédie.
Dans les deux dernières parties, l'auteur s'intéresse essentiellement à la psychologie des survivants en développant longuement leurs réactions et leurs comportements face à l'adversité. Louis Bromfield fait alors une peinture très fouillée de la nature humaine dans toutes ses composantes.

Après des années d'oubli, la relecture de ce roman a été pour moi très plaisante, cela malgré quelques inévitables longueurs tenant à la taille de l'ouvrage.
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