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Critique de camati


Quand je trinque avec des amis, j'aime bien dire « A nos vingt ans » (alors que j'en ai soixante-quatre). On me dit toujours alors « Il y a bien longtemps que je ne les ai plus, mes vingt ans ! » Immanquablement, je rétorque : « Mais si, on les a toujours, on a juste mis quelque couches par-dessus. » C'est à cela que m'a fait penser le livre de Myriam Brousse. En effet, elle explique que c'est ce que l'on fait pour aller mieux ; empiler des couches est une stratégie pour avancer sans affronter ce qui, au plus profond de nous-mêmes, nous fait souffrir. Elle prend l'image du papier peint un peu passé. Plutôt que de le décoller pour repartir sur une base saine et propre, nous préférons le « cacher » en le recouvrant d'une couche de peinture, puis d'une deuxième, voire ensuite un nouveau papier peint que l'on repeint, etc….. Cela va plus vite, cela donne le change, et c'est moins éprouvant mais ne peut pas durer infiniment car on ne peut pas ignorer que ces couches successives cachent quelque chose. Il en est ainsi de notre mémoire corporelle.
Alors, êtes-vous prêts à décoller le papier peint d'origine ? Si oui, lisez son livre, vous y apprendrez beaucoup de choses, notamment l'étymologie grecque du mot « symptôme » : coïncidence, accident !! Cela commence bien, non ?
D' après Myriam Brousse, médecin, le corps humain garde en lui les souvenirs enfouis de nos souffrances d'enfants, de foetus, et même parfois, celles de nos parents et ancêtres. Notre corps serait comme un bocal dans lequel se sont déposées des couches successives en quatre strates : intellectuelle, puis émotionnelle, sensorielle et enfin physique. Et tout cela sans mots, mais en revivant le traumatisme d'origine, sans que nous en soyons conscients. Le message à retenir, c'est que la souffrance n'est pas due à une cause intellectuelle, mais à une émotion (refoulée), et elle nous empêche de bien vivre.
Alors que faire ? M.Brousse accompagne ses patients dans un travail de « descente » dans leur corps pour trouver la blessure originelle, la revivre pour s'en libérer. Cette dernière peut remonter à l'étape foetale, voire avant, c'est-à-dire avoir été transmise par les générations précédentes.
Une approche intéressante à découvrir et une démarche qui demande certainement beaucoup de courage car il faut affronter ses peurs.
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