Chester Brown a un sacré talent: celui de nous faire partager le quotidien d'un adolescent comme si on y était. À croire qu'il a rédigé un journal intime sur lequel il a pu e baser pour écrire cette BD. le dessin est simple, presque caricatural, le discours minimaliste et pourtant on ne perd jamais le fil de la narration qui tend à nous faire vivre le malaise intérieur de cet anti-héros qu'a été (et qu'est peut-être encore) Chester Brown. Quelques cases suffisent à nous faire entrer dans les situations sans que jamais on n'en sorte et dont l'accumulation finit par peser. Paradoxalement, le fait que l'auteur relate son intimité avec tant de sincérité est aussi extrêmement rafraichissant.
Ce qu'il fait sort de l'ordinaire et j'aime ça. Je me promets d'y revenir sous peu.
J'ai lu cette fois-ci la version québécoise qui rend très bien compte de l'univers des banlieues montréalaises de l'époque.
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