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Critique de Klergau


Odile Brunet, Comme une respiration, 2018

« on déplace une pierre une chaise
n'importe quoi
juste assez
pour s'enraciner dans le mouvement »

Voilà peut-être le lieu de la respiration quand une âme s'éteint pour toujours et qu'il n'y a plus pour nous que le « frémissement » d'une présence en allée. Dans cette suite poétique, Odile Brunet fait le tour des gestes qui étaient et de ceux-là qui restent quand tout a été dit, quand demeure pourtant la vie dans un fruit ou dans le souvenir des branches.

Je ne sais plus bien lire la poésie, mais pour avoir fait trois fois le tour des images et des vibrations sonores de ce court recueil, je puis dire que les mots finissent par s'incruster en nous et nous parler même du plus loin de l'absence et de ce deuil apprivoisé avec les mots et le coeur.

Cette image qui ferme le recueil ne m'a pas tout de suite parlé, mais elle dit tant qu'elle ne peut que résonner après coup et longtemps en nous quand, avec la poète, on a fait le chemin du souffle :

« devant la mort
l'univers se tenait dans un fruit »

Odile Brunet est lauréate du prix Piché 2018 pour cette suite poétique.
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