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Critique de scaramouche66


Après avoir chroniqué le volume 1 de la biographie de Margarete Buber-Neumann, où elle racontait ses années de goulag en Sibérie, suite à son arrestation arbitraire en Union soviétique, d'où elle s'était réfugiée avec son mari pour fuir la dictature nazie. On aborde maintenant le volume 2 qui narre son tragique destin aux mains des nazis, car en vertu d'accords secrets passés dans le cadre du pacte germano-Soviétique de 1939, entre les deux régimes totalitaires, en 1940 le NKVD soviétique livre la malheureuse à la Gestapo allemande. Après l'enfer du goulag, elle découvre le cauchemar de Ravensbrück et des camps de concentration nazis. Curieusement, au milieu de cette destinée ineffable, l'autrice a la force de citer une anecdote ironique : pour elle, la Gestapo met plus les formes de politesse quand elle interroge les prisonniers, que le NKVD, dérisoire boutade d'une femme blasée par les truchements odieux de l'histoire, pauvre victime politique de ses ennemis bien sûr, mais hélas surtout de ses amis communistes, en lesquels elle avait mis toute sa confiance et qui la trahiront avec un summum d'hypocrisie. A Ravensbrück, elle mettra toute son énergie et son courage au-delà du commun pour survivre et aider les autre détenues, montrant à ses bourreaux sa volonté implacable d'exister et de résister à l'innommable. A la fin de la guerre, libérée, elle témoignera de l'horreur nazie, mais également de la barbarie stalinienne, chose inédite dans un monde d'après-guerre ou être communiste était respectable et presque intouchable, par ses mots, elle ouvrit les yeux au monde sur l'illusion du paradis rouge.
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