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Critique de traversay


Du Zimbabwe aux Etats-Unis, itinéraire d'une enfant qui perdra peu à peu de son insouciance. Sans doute voit-on mieux de loin et après coup les moments les plus riches d'une existence. Pauvre, à l'avenir sombre, la petite héroïne de Il nous faut de nouveaux noms, n'en est pas moins heureuse à sa façon. Parce qu'elle a sa bande de copains, parce qu'elle grandit comme une sauvageonne, parce que l'imaginaire compense le dénuement. Plus tard, en Amérique, elle comprendra ce qu'elle a perdu et expérimentera les douleurs de l'exil, au pays de l'abondance. NoViolet Bulawayo fait montre d'un style alerte dans ce roman marqué par une séparation nette entre deux époques. Si la première partie, la plus vive, a tendance à être répétitive, la deuxième, avec sa sourde mélancolie, touche davantage, parce que la maturité est venue et que le vrai prix des choses, lequel n'a rien à voir avec l'aisance matérielle, s'impose. Dans ce recul nostalgique, la romancière démontre un talent singulier dont on hâte de savoir s'il se confirmera à l'avenir.
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