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Critique de Oliv


"Icare et la Flûte Enchantée" est l'expression d'un rêve qui a effleuré à un moment ou à un autre tout admirateur de Mozart - et plus globalement tout admirateur d'un génie disparu de manière prématurée, qu'il s'agisse de Théodore Géricault ou de Jim Morrison, de James Dean ou d'Evariste Galois: et s'il avait vécu quelques mois, quelques années de plus? Quelles oeuvres exceptionnelles seraient nées de ce répit offert par la Mort à la postérité ?

L’auteur, Julien Burgonde, est un médecin cancérologue passionné par Mozart. Le narrateur, Jean Hicquart, est un médecin cancérologue passionné par Mozart. Autant dire que "Icare et la Flûte Enchantée" est un pur fantasme d'écrivain, assumé comme tel. L'amour pour le compositeur transparaît dans chacune des pages du roman. Le style d'écriture peut dérouter, principalement fait de phrases courtes il est direct sans être simpliste, riche sans être orné - comme la musique du maestro elle-même?
Inutile de chercher une justification rationnelle à l'étrange aventure que ce Français de la fin du XXème siècle va vivre à Vienne en 1791: la cohérence est uniquement celle du rêve, et c'est bien dans un rêve éveillé qu'est entraîné le lecteur.

La contrepartie de ce fantasme de mozartien est qu'il laissera sans doute sur le bord de la route quiconque ne connaît pas déjà l'opéra à la base du roman et, a fortiori, quiconque n'est pas spécialement amateur de Mozart. Pour les autres, en revanche, "Icare et la Flûte Enchantée" a tout pour être un ravissement. Et c'est avec regret que l'on revient à la triste réalité: Mozart est mort avant de fêter son trente-sixième anniversaire, son oeuvre se clôt pour l'éternité sur un Requiem inachevé...
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