Tout est invraisemblable ! Pour balader son lecteur et le garder désemparé jusqu'à la fin Michel Bussi a recours à tous les artifices possibles et n'hésite pas à lui mentir sciemment.
Mais l'idée de confier la parole à Clotilde (15 ans) à travers l'impertinence de son journal intime est excellente. Le mystère absolu de la mère, morte sous les yeux de sa fille, et qui la recontacte vingt-sept ans plus tard donne une pressante envie au lecteur de découvrir la vérité. Qu'importe la vraisemblance, la Corse est belle, Clotilde (42 ans) a bien des tourments parce que personne ne veut la croire, alors justement le lecteur lui fait confiance et s'accroche.
Il ya un méchant qui pourrait faire un coupable convenable, mais peut-être que le vrai coupable est un gentil ou bien quelqu'un d'autre…une victime sans doute.
On ira jusqu'au bout sans rien deviner, c'est tellement (trop peut-être) ahurissant que le lecteur enquêteur n'a aucune chance !
L'épilogue est de trop (Clotilde renonce à son amour de jeunesse et se réconcilie avec « Maria Chjara l'ondine septuagénaire…(réajustant) son maillot transparent devant les hommes aux torses épilés taillés en V, stupéfaits par la mémé » !) comme s'il fallait à tout prix une « fin heureuse » à une histoire trop dramatique. Cela n'enlève rien au fait que ces 530 pages s'avalent en quelques heures d'une lecture très divertissante.
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