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Critique de Biblioroz


« Je m'étais intéressé, durant toute ma vie, au problème posé par les rapports entre vérité, mensonge et fiction, d'abord dans l'atmosphère morale de mon enfance, puis comme sujet de réflexion concernant mon métier d'écrivain ainsi que ma profession d'universitaire qui s'interrogeait sur la nature du récit. »
Cette entrée en matière de l'écrivaine elle-même figure en préface de la nouvelle le sucre. La suite de cette préface, très pointue et érudite, a quelque peu fait monter mon appréhension quant à la lecture des trois nouvelles qui allaient suivre.

Le sucre est en fait un texte qu'elle a voulu écrire sur son grand-père paternel. Elle écrit pour faire ressortir la vérité, souvent biaisée par les paroles bien souvent mensongères de sa mère, sur ses grands-parents morts depuis longtemps. Elle nous donne la version de sa mère et tente d'en extraire la vérité. Finalement, de la fabrique de bonbons où le grand-père désirait voir travailler tous ses enfants l'écrivaine n'en parle qu'à la fin. le récit est trop personnel, sans réellement de cohérences entre les anecdotes et j'ai trouvé difficile de s'y intéresser.

Pour le fantôme de juillet, la seconde nouvelle bien plus accessible et captivante, une postface lui donne un sens encore plus intense. Elle a été écrite huit ans après la mort de son fils et Antonia S.Byatt y exprime des réactions pour faire face à l'intolérable, ici la perte d'un fils et en parallèle, pour l'un des personnages, l'abandon de sa compagne. Choisir une histoire de fantôme lui a été inspirée par ses lectures d'Henri James. En femme rationnelle, l'écrit fictif peut apaiser l'intolérable.

La dernière nouvelle qui s'approche bien plus d'un exercice universitaire au sujet du poète Robert Bronson dont l'écrivaine étudiait l'oeuvre est restée complètement absconse à la pauvre petite lectrice que je suis.

Je pense n'avoir pas choisi le bon ouvrage pour faire connaissance avec cette dame tout de même lauréate du Booker Prize en 1990.
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