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Critique de Nastasia-B


IL EST MORT, nom de dieu !, IL EST MORT ! Il est mort et il nous l'avait dit et nous n'avons rien fait. Y en a marre de cette bienpensance de mes deux ! Merde à la fin.

Un homme se moque du ridicule d'une femme : c'est un misogyne. Une femme plaisante sur une lesbienne : c'est une homophobe (et je ne vous raconte même pas si elle utilise le mot " gouine "). Un Goï sourit à la coupe de cheveux d'un Juif, paf ! c'est un antisémite avéré. Un Juif charrie gentiment un Mauritanien : c'est un islamophobe de la pire espèce. Un Mauritanien critique un Iranien, c'est un raciste pur et dur. Un Iranien parle de christianisme, c'est un terroriste à coup sûr. Un Maghrébin fait un bras d'honneur devant un Auchan, c'est un casseur à n'en pas douter...

... un humoriste fait de l'humour : c'est un agitateur.

Tout compte fait, les seuls (encore) habilités à se moquer de qui que ce soit sont des représentants du groupe en question. Il faut s'appeler Fellag pour avoir le droit de se moquer des Arabes et en rire de bon coeur. Il n'y a que Woody Allen qui ait le droit de ricaner des Juifs. Il n'y a qu'Omar Sy qui puisse contrefaire un Noir sans s'en prendre plein la gueule et la liste est infinie.

Putain ! (ah, excusez-moi mesdames, je vous ai manqué de respect, ne me faites pas de procès, s'il vous plait, j'ai des enfants et une famille à nourrir) dans quel nom de Dieu de pays à la con vit-on ? (Dis Nastasia, tu ne serais pas un peu francophobe sur les bords, des fois ?)

Faut-il que je me fasse terroriste pour avoir encore le droit de me moquer des terroristes ??? Faut-il que je sois la dernière des connes pour avoir le droit d'aborder dans la conversation les comportements déviants des derniers des cons ? Pas plus loin que sur Babelio, j'ai posté une fois une citation de Joseph Goebbels et j'ai défendu Voyage Au Bout de la Nuit et j'ai donc dû essuyer réglementairement des accusations masquées d'accointances facho.

Mais toute cette bienpensance, tous ces édulcorants dans le langage et les sujets abordés nous conduisent droit à la non-pensance, à la non-substance, au non-questionnement : en un mot, au dogme et au sacré.

Ami Cabu, je t'aime et je viendrai encore longtemps m'abreuver à ta source car, comme dit le proverbe, qui cabu boira. Encore une petite goutte Jeannot.
… et pourtant IL EST MORT ! pour ça. IL EST MORT ! BORDEL !
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