J'ai toujours pensé qu'il y avait des livres qu'il serait une gageure d'intellectualiser, et
la Maison d'été en fait partie.
À travers les pages, on se laisse porter par une poésie omniprésente, légère, nous laissant imaginer les odeurs du Bouquets aux Bois d'Amélie, les sonorités du violon d'Agna, les couleurs des nuits d'ébats entre Bertine et Gilles, les rêveries poétiques de ce dernier.
Ce livre est empli d'une poésie atemporelle, profonde. Habiter le Monde ? Question Philosophique s'il en est, et encore plus chez Cadou, un realyrisme (sentant l'exotisme d'un temps de photographies en noir et blanc), une tension irréductible vers l'origine d'un narrateur personnage poète orphique percevant dans le visage d'Amélie puis de Agna sa mère, percevant dans le visage lourd et rustre de Frangeul, un père.
Un vin très doux, légèrement grisant.
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