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Critique de Franz


Le paquebot spatial « L'Etoile Blanche » est percuté par des astéroïdes, prend feu puis explose. Sous l'injonction de deux parents acculés, Cybot, un robot-nurse, prend en charge leur bébé et s'envole avec la chaloupe de sauvetage. Les années passent et le jeune garçon n'a connu que son « père en fer blanc ». Il lui tarde de dénicher une planète hospitalière puis apparaît Aquablue essentiellement marine à l'exception d'archipels peuplés de « natifs humanoïdes ». Dès son amerrissage en catastrophe, le jeune Terrien Wilfrid Morgenstern est considéré par les aborigènes bleus tel un dieu car la baleine sacrée, Uruk Uru sort des profondeurs océaniques pour venir le saluer comme son « fils vivant hors de l'eau : Tumu-Nao ». le robot tombe à l'eau, court-circuite et rouille ; Pour Nao, son père adoptif est mort mais les autochtones le prennent en charge. Nao a encore grandi et va maintenant passer l'épreuve lui donnant le statut d'homme et de pêcheur. Mi-Nuee est sa promise. Tout pourrait couler de source sur Aquablue mais un consortium terrestre a des visées d'exploitation sur la planète bleue. La cynique et cupide Ulla Morgenstern dirige l'équipe de mercenaires chargée de « nettoyer » le terrain avant que la société Texec (Texas Energy Consortium) ne s'installe et ne pille la planète au grand dam de l'ethnologue Maurice Dupré. Ce dernier va s'approcher de Nao, récupérer et réactiver Cybot, le robot-nurse doté de « mémoires indestructibles » et pencher pour la défense d'Aquablue. Les nervis surarmés et entraînés s'attaquent aux pêcheurs disposant de filets et de harpons. Les massacres commencent. La baleine vient opportunément en aide mais Nao sait qu'il doit suivre Dupré sur Terre afin d'en savoir plus pour faire échouer l'énorme complexe industriel organisé pour laminer Aquablue.
Premier volume d'une série aujourd'hui datée mais dont l'influence est nette depuis les années 1990 ; si le dessin d'Olivier Vatine peut sembler quelquefois un peu maladroit, il n'en est pas moins élégant, tout en rondeur, précision et dynamisme. Les couleurs de Christophe Araldi remplacent avantageusement celles d'origine réalisées par Vatine. Alors que l'histoire de Thierry Cailleteau est convenue avec de bien grosses ficelles scénaristiques (Ulma est la tante de Nao, par exemple), quelques invraisemblances et des clichés d'arrière-garde (le mercenaire est un Teuton retors du doux nom de Fritz), l'ensemble se lit d'une traite, très agréablement, les scènes s'enchaînant avec fluidité et le récit progressant sans temps mort. L'humour de Cybot est franchement amusant et ajoute un peu de légèreté à l'ensemble légèrement plombé.
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