C'est la guerre, une littérature coup de poing. A 11 ans, enfant, il dit tout : ses besoins naturels, les jeux avec les copains, ce que disent et font les adultes sans toujours les comprendre. de la mobilisation à la libération, il grandit et note les revirements des gens en fonction des circonstances et surtout de leurs intérêts, les paroles lénifiantes et fausses des politiques et du clergé. Lui-même est embauché par un patron pervers et malhonnête. C'est le règne de l'hypocrisie, du marché noir pour les uns, de la peur et de la mort pour d'autres.
L'expression est sobre, saccadée avec des phrases courtes et de courts paragraphes. Des dialogues tels des scènes de théâtre et des reprises lexicales lancinantes : les Boches, les Juifs, Pétain, la Milice...
C'est la représentation d'une humanité bête, méchante, indigne.
A pleurer.
Commenter  J’apprécie         90