AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de zabeth55


La fébrilité, toujours, en découvrant dans la boîte aux lettres le paquet d'une sélection de Masse Critique.
Cette fois, il est plutôt petit. Je le soupèse;
Petit livre en effet, jaune et marron, peu épais. Je le tourne, le retourne, l'ouvre enfin.
De gros caractères, 91 pages, un peu épaisses, un peu transparentes.
Oh ! Un petit mot manuscrit à mon attention. Je suis touchée. The Menthol House, une maison d'édition que je ne connaissais pas.
Allez, je résiste, je referme en attendant un moment propice et privilégié pour me plonger dans la lecture.

Voilà, le moment est arrivé, j'attaque.
Un beau style, imagé, visuel.
Trois personnages :
Paul, un bébé de neuf mois,
le chat, en réalité une chatte enceinte
le mari taciturne qui arrête de fumer
Au milieu du silence de ces trois personnages, un seul bruit : la télévision qui déverse ses informations, en particulier sur la guerre en Irak.
La cinquième présence, c'est le printemps et l'éclosion de la nature.
Paul, le chat, la guerre et la nature sont étroitement liés.
Dans le portrait de la narratrice, la mère, transparaissent la solitude et l'angoisse dans sa condition de femme menant sa vie comme un combat, comme une guerre.
Elle semble comme étrangère, en retrait bien que tellement présente, spectatrice de sa vie malgré une observation tendre et émouvante de Paul et du chat.
« Avec le printemps, l'herbe d'avril, qui ne lâchait pas les coussinets du Chat, nous voici quatre personnages humides dans l'herbe : Paul, le Chat, la Guerre, le Printemps – et moi qui ne comptais pas. »
La guerre et le printemps sont en effet des personnages à part entière dans cette histoire.
Et puis aussi, l'inutilité, la faiblesse, les limites des mots pour dire. Pour traduire ce que l'on perçoit, ce que l'on ressent.
Les triangles, les couleurs accompagnent les personnages.

L''écriture est belle, simple, émouvante, un peu désespérante aussi.
Une oeuvre très originale et sensible qui me donne une forte envie de lire les autres livres d'Anne Calife.

Merci encore à Babelio de m'avoir permis une nouvelle fois de découvrir un auteur
Merci à The Menthol House pour son envoi et son gentil mot d'accompagnement.
Commenter  J’apprécie          210



Ont apprécié cette critique (18)voir plus




{* *}