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Critique de jcjc352


Une histoire bien tordue surtout pour Montalba vieillard guetté par la sénescence et Alzheimer.
Montalbano, pris entre deux feux en fait plutôt deux sirènes et même guépardes (on est en Sicile), la troisième étant restée à Boccadasse, a bien du mal à faire tourner sa coucourde et a admirer les yeux voire les courbes de ces femmes, portes du diable, qui ne cachent presque rien il se fait bananer, enfin presque.
«De même qu'il ne peut pas vivre sans oxygène, Montalbano ne peut pas vivre sans femme» * voilà c'est dit et a son âge c'est le palpitant qui est mis à rude épreuve.
Des calembredaines, elles lui en ont fait avaler jusqu'au bout, la soeur et l'amante, c'est certain pour le meurtre du beau Angelo trouvé la tête explosée et la quéquette à l'air. Alors bon comment un visiteur médical peut-il assumer un tel train de vie?
Avec Mimi en arrière fond, Fazio et l'aide informatique de Catarella qui craque les mots de passe tel Turing mais avec sa tête, ce qui lui vaudra une attaque presque cérébrale, bref son équipe de machos il n'est pas tout seul et sans rousiner s'attaque au problème.
On constate que comme dans un certain nombre d'épisodes, le sommeil de Montalbano est parsemé de rêves ou cauchemars prémonitoires qui font avancer à pas de géant son enquête. En outre il sort souvent douloureusement, en début de narration, du sommeil mais sans le biiiiiiip du réveil en plastique de Livia.Toutefois, avec l'âge des idées nouvelles mais morbides s'invitent et cela en devient gênant surtout que cela le ramène directement au boulot et a son âge....La mort...
Camilleri est étonnant il renouvelle, parfois, son style d'écriture. Ici et c'est une première, il utilise des onomatopées, un peu comme Céline mais en bref. Par exemple pour la «vague qui caresse» tchaaaaf, «qui se retire» glouglouglou, et on imagine ce que signifie: tchaaaaf glouglouglou. Ensuite au restaurant et là c'est plus étonnant car si Montalba n'aime pas parler en mangeant cela ne l'empêche pas de lâcher quelques onomatopées du genre : ahm, ehm, ohm, ouhm et ohm ohm: le bruit de bouche appréciateur à l'oriental. Et, mais dans un autre registre le râle épileptique de bête mise à mort de Catarella «Aaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaahhhhhhhhhhhhhhhhh» causé par un bug (le nombre de «a» et de «h» est respecté!)
On imagine aisément les difficultés de traduction pour Quadruppani du sicilien à l'italien au français et les subtilités entre «ohm» et «ouhm» sans parler du «ah» bestial mais on comprend! Camilleri est un grand gamin!
Pour la partie gastronomique: gratin d'artichaut et d'épinard, c'est nouveau au menu, et comme d'habitude spaghettis aux palourdes, et les indispensables rougets frits croquants, saumon et harengs frais de Suède assaisonnés de citron frais et d'une huile d'olive spéciale
mais pas d'excès avec néanmoins toujours la promenade digestive sur le môle.
Pour la treizième narration c'est plutôt un bon cru du moins pour l'énigme La chute n'est pas totalement inattendue mais l'intrigue tient jusqu'aux dernières pages et Montalbano est égal à lui même un seul regret Livia est très peu vu et surtout il n'y a pas eu de disputes
Par contre on se fait beaucoup de souci pour Catarès car Camilleri l'a laissé dans un état catatonique alarmant.

* Desproges
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