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Critique de Mimeko


C'est en 1768, alors âgée de quinze ans, que la future Madame Campan, dotée d'une bonne éducation - chant, diction, parlant l'anglais et l'italien - devient lectrice pour les filles de Louis XV, Adélaïde, Victoire Sophie et Louise qui rentrera dans les ordres au désespoir de son père. En 1786, elle est nommée Première femme de chambre de la jeune souveraine Marie-Antoinette.
Dans ses Mémoires qu'elle rédige et qui seront publiées après sa mort en 1822, elle évoque ses années passées au service de la famille royale, relatant de l'intérieur les moments intimes ou tragiques dont elle a été un des témoins privilégiés et ce, jusqu'à l'emprisonnement de la famille royale à la prison du Temple.
Les faits relatés dressent non seulement le portrait des membres de la famille royale mais également le propre portrait de Madame Campan. Intelligente et sensible elle n'en est pas moins critique avec certaines personnes de l'entourage de Marie-Antoinette, et souligne notamment, les faveurs accordées à la Duchesse de Polignac ou d'autres favoris, qui ne cessent de monter la noblesse contre la royauté. Servant quelquefois d'intermédiaire entre les courtisans et la reine, elle fait preuve de droiture et de fiabilité. Les Mémoires de Madame Campan permettent de comprendre le lent délitement du règne de Louis XVI qui conduira à la fin de son règne, un couple royal qui n'est pas fait pour diriger, des décisions maladroites qui mènent à des libelles qui sapent l'autorité royale, des scandales financiers ou des nominations dues à un clientélisme de moins en moins acceptable, un climat qui fera le lit de la Révolution, sans que cela soit véritablement compris.

Les Mémoires de Madame Campan, première femme de chambre de Marie-Antoinette sont intéressantes car elles rendent humains des personnages historiques mais paraissent quelques fois anecdotiques et ne sont qu'une expression partiale et partielle de sa vérité - nul mention dans ce récit, d'Axel de Fersen, pourtant un des principaux acteurs de la fuite à Varenne et proche de Marie-Antoinette...un silence assourdissant qui, en éludant une relation qui a fait couler beaucoup d'encre, peut faire douter de la volonté de vérité de Madame Campan.
Les Mémoires de Madame Campan, première femme de chambre de Marie-Antoinette sont un témoignage intéressant sur la vie intime de la famille royale, cela reste bien écrit et révèle une personnalité intelligente et intègre mais cela reste l'expression d'une personnalité qui doit être complétée par d'autres témoignages.
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