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Critique de Entrez_dans_les_livres


Avec une couverture splendide qui en dit long sur l'ambiance qui nous attend à la lecture du roman, je me suis embarquée dans ce livre avec entrain. Et, autant vous le dire tout de suite, je n'ai pas été déçue ! 470 pages que j'ai littéralement dévoré.

L'histoire débute par la mort d'Hector Woollie, cet entrepreneur du bâtiment tueur en série qui a choisi d'enterrer ces victimes, de jeunes enfants, sous la dalle de la maison qu'il était en train de retaper. Cette maison, c'est celle de Leslie et de son fils Ian. Leslie vient de quitter Roger, son ex-mari, pour cause d'infidélité. Celui-ci a reconstruit sa vie avec Hilene et sa petite fille, Charlotte. Entre eux, il y a Ian, un jeune adolescent de treize ans, un peu paumé, qui cherche à jouer au caïd mais qui n'en est pas moins très sensible.
Malgré les crimes commis, Leslie et Ian décident d'un commun accord de retourner vivre dans leur foyer, un cocon où ils seront à l'abri des remarques désobligeantes d'Ivy, la mère de Leslie. Mais comment réussir à passer outre le mépris des voisins, le harcèlement des journalistes et la culpabilité que l'on fait peser à tord sur leurs épaules ?
Au milieu de tout cela, Leslie décide de louer une chambre de sa maison à un certain Jack, écrivain de livres d'horreur plutôt charmant. Qui est-il ? Pourquoi s'intéresse-t-il tant à l'histoire de cette bâtisse ?

Vous l'aurez certainement compris, l'auteur nous entraîne dans un thriller psychologique où les plusieurs éléments sont réunis pour créer une histoire passionnante.
Le début du livre pose les bases du roman, à savoir un premier chapitre sur les méfaits d'Hector Woollie, puis plusieurs autres sur les personnages de Leslie et de Ian, afin que le lecteur connaisse parfaitement leurs caractères, leur environnement et leur passé. Contrairement à certains polars dont l'intrigue est intense dès le départ, ici l'angoisse monte crescendo, pour atteindre son paroxysme à la toute fin. Et bien qu'il ne s'agisse pas du meilleur thriller que j'ai pu lire, il se classe assurément dans les très belles découvertes de cette année.

Ce que j'ai particulièrement apprécié avec ce livre, c'est la culpabilisation des victimes. Leslie et Ian ne sont pas les tueurs des enfants, mais le fait de vouloir revenir vivre sur le charnier, dans cette « maison des crimes » comme une journaliste locale la surnomme, fait d'eux des complices. Un harcèlement qui vient autant des médias que de la sphère intime, puisque la mère de Leslie la rabaisse sans discontinuer. La culpabilité est un thème tout à fait central du fait qu'on la retrouve également dans l'histoire de Jack Lamb, que je ne peux vous dévoiler. D'autant qu'il est l'élément déclencheur du volet terrifiant du roman.

Concernant le style d'écriture de Ramsey Campbell, rien à en redire. Pour un premier thriller, l'auteur maîtrise les codes du genre à la perfection, et on sent qu'il n'en est pas à son premier coup d'essai en matière d'écriture (35 romans à son actif).
Tout cela pour vous dire : n'hésitez pas à vous procurer ce livre, qui saura en charmer plus d'un. Pour moi, la découverte avec la collection « Entailles » des éditions Télémaque est une vraie réussite et je ne manquerais pas de retenter l'expérience.
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