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Critique de JacobBenayoune


Il paraît que c'est l'un des livres les plus lus en ce moment dans le monde. Cet intérêt croissant voire inattendu est justifié puisqu'il s'agit d'une épidémie comme celle que nous vivons en ce moment.

"La peste" d'Albert Camus est présenté sous forme d'une chronique qui se veut objective et sans fard. Elle présente le cheminement logique et presque scientifique de la propagation de l'épidémie de la peste à travers la ville d'Oran. Mais ce roman est l'oeuvre d'un philosophe de la révolte et cette peste n'est qu'un prétexte pour le développement d'une pensée plus complexe. Car ce roman raconte une lutte; celle de l'homme pour la survie; celle de l'homme à la recherche de son humanité. Cette créature qui se veut Homme. Un peu plus qu'un saint! Et le chemin qui peut la mener là ; c'est la souffrance et la douleur collectives. Ce partage d'émotions semblables, cette peur et cette recherche de bonheur qui ne peut être individuelle mais collective, tout cela a pu transformer ces habitants d'Oran en être humain.

Jean-Paul Sartre avait dit dans l'un de ses ouvrages qu' « il paraît que les bananes ont meilleur goût quand on vient de les cueillir: les ouvrages de l'esprit, pareillement, doivent se consommer sur place ». Cela est juste, surtout pour les oeuvres de circonstances. Or, personnellement je ne veux pas considérer "La peste" comme telles, puisque cela nous mènera à opter pour cette lecture que même l'auteur a approuvé jadis. Celle de l'allégorie de la montée du nazisme à travers l'Europe. Pour moi, La peste est un ouvrage universel et intemporel envers lequel on serait bien injuste de l'emprisonner dans l'étiquette d'oeuvre de circonstance qui traiterait un sujet d'actualité d'alors. Cet ouvrage a su décrire la situation humanitaire de chacun de nous pendant l'épidémie du Coronavirus et les mesures prophylactiques qui sont presque les mêmes dans tous les pays du monde. La peste qui est publié dans les années 40 nous parle directement dans notre gloire et faiblesse, notre grandeur et petitesse.
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