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Critique de NANA29


Quel parcours du combattant pour arriver au bout de cet ouvrage... Bien écrit certes, mais d'un ennui mortel.


J'ai rarement lu un livre où le traitement des personnages suscitait aussi peu d'intérêt.
En dehors du Dr Rieux, héros de ce livre, ils sont fades, inconsistants, interchangeables et tellement insignifiants que l'on finit presque par les oublier et se demander qui ils sont après quelques pages d'absence.


La première partie du livre est extrêmement captivante. Lorsque Camus dépeint les débuts de la peste et l'émergence de la pandémie qui vient progressivement troubler le calme de la ville d'Oran. L'irruption des rats qui fuient en masse les profondeurs de la terre pour venir mourir par milliers auprès des hommes.


Le début est très bien mené. le livre se veut écrit à la manière d'un reportage et la première partie ne manque pas de mordant. Très vite, Camus s'attarde et ne s'occupe qu'à décrire comment un tel ou un tel agit face à la peste et là commence l'ennui. Chaque personnage se définit par ses actes (comme toujours dans la littérature) sauf que les actes décrits par Camus sont vraiment insignifiants et absurdes à mon sens. Entre celui (dont je ne me rappelle plus le nom) qui passe ses journées à la rédaction d'une phrase, qu'il modifie, améliore, peaufine etc, celui qui ne pense qu'à s'échapper de la ville pour retrouver sa femme, sans entrain ni passion ; celui qui compare le fléau qu'est la peste au fléau que constitue la peine capitale dans la société humaine (comparaison sans la moindre pertinence selon moi, mais soit, là on nage non plus dans la peste mais en pleine boboite aiguë...).


De ce que j'en ai lu après-coup, La peste est une métaphore de la "peste brune" que représentait le Nazisme et tout le livre symbolise l'occupation allemande, la répression, la collaboration, la résistance... Je ne m'étais pas renseignée sur le livre, ni sur Camus, donc je l'ignorais avant d'en entamer la lecture. Le moins que l'on puisse dire, c'est que cette analogie n'est pas du tout évidente. Même en lisant entre les lignes, cela ne transparaît pas. Connaître la genèse du livre n'en rend pas la lecture plus intéressante pour autant. Du moins je comprends un peu mieux le message d'alerte qui conclut ce long et fastidieux ouvrage et de très jolie manière il faut bien le dire :
"La bacille de la peste ne meurt ni ne disparaît jamais (...) et que peut-être le jour viendrait où, pour le malheur et l'enseignement des hommes, la peste réveillerait ses rats et les enverrait mourir dans une cité heureuse".
A l'heure des antibiotiques, le message ne peut être que politique.


Je suis tellement soulagée d'en avoir fini la lecture.
Le seul intérêt de cet ouvrage à mon sens est la plume de Camus, mais pour le reste je reste très sceptique.
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