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Critique de Pris


Albert Camus livre ici sa ville natale aux affres de la peste. du contexte colonial il n'est presque pas question : le journaliste Rambert venu de métropole au début du roman l'évoque pour expliquer sa présence à Oran.
J'ai lu La Peste il y a une trentaine d'années: le livre m'avait plu, j'avais en vain cherché le parallèle avec la peste brune qui est pourtant le contexte même de la gestation de l'ouvrage - parallèle fortement suggéré par ma mère qui m'avait alors prêté son Livre de poche. Je m'étais contentée d'un 'c'est un bouquin qui parle d'une épidémie' avant de passer à la lecture suivante.
Effectivement, ce livre parle d'une épidémie dans une ville méditerranéenne européenne. L'adolescente que j'étais alors s'est probablement moins arrêtée sur les réflexions du narrateur, de Tarrou ou de Paneloux, plus intéressée alors par la progression du récit. Je n'ai pas voulu relire La Peste pendant le confinement alors même qu'Anne-Sophie Lapix en parlait alors comme d'un succès de librairie à ce moment-là: on ne lit pas le guide de montage d'un vélo alors qu'on est lancé à pleine vitesse dans une descente!
Camus est un auteur exigeant dont chaque mot est pesé - le personnage de Grand et sa svelte amazone sur sa jument alezane parcourant les allées fleuries du bois de Boulogne le montrent bien- et dont les réflexions interpellent à chaque page. Lire ou relire La Peste après ce que nous avons vécu ces deux dernières années apporte une résonnance particulière à l'ouvrage. Une lecture d'actualité.
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