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Critique de Kickou


Je découvre donc un autre Albert Camus que celui de l'Étranger, et il me plait bien mieux celui-là.
L'Été est un recueil de 8 textes dont les thèmes sont variés mais la tonalité commune.
Le premier et le plus long s'intitule le Minotaure. Camus y raconte Oran à la fin des années 1930, il se souvient, se remémore, un peu d'ironie transparait malgré la tendresse et la nostalgie qu'on devine pour cette ville poussiéreuse « qui tourne le dos à la mer ».
Les Amandiers et Prométhée aux Enfers sont deux courts textes philosophiques, empreints d'une forme de stoïcisme solaire et d'espoir malgré l'absurdité de la condition humaine. L'Exil d'Hélène est un essai sur l'héritage de la Grèce antique, et d'une certaine façon sur la trahison de cet héritage par l'Histoire de l'Occident au 20ème siècle.
D'autres écrits convoquent la mémoire (Retour à Tipasa), certains sont plus contemplatifs qui décrivent des paysages méditerranéens. La vie n'est pas l'existence et Camus est un hédoniste, bien que lucide et conscient de la folie du monde, il nous dit l'Espoir, l'Amour et la foi en l'humain. Il se dégage de ses mots une forme de mysticisme athée.
Le dernier texte : La mer au plus près, est une sorte de long poème en prose, qui nous emmène tout au long des mers et océans du globe, mêlant sans doute des souvenirs avec des visions plus oniriques de notre mère la Terre.
Un très beau recueil, qui m'a enchanté. Allez, salut.
P.S. : Acheté 3€ dans ma bouquinerie préférée - D.L. 1954, réédition de 1986 chez Gallimard, collection Les Essais.
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