Nos âmes au diable

Les auteurs nous nourrissaient depuis longtemps de polars sous forme de tri- voire tétralogies avec un arrière-plan politique. Ils sont revenus avec un unitaire "à l'ancienne" comme ils en ont coécrits quelques-uns.
Une histoire de disparition d'enfant, sujet un peu trop rebattu ces derniers temps dans les romans comme les séries mais celui-ci se distingue (un peu). La première partie est consacrée non à l'enquête classique mais aux conséquences sur la mère, sa descente aux enfers et sa chute au rez-de-chaussée de l'ascenseur social. La publiciste devient employée de supermarché. le père lui, s'en sort mieux. Cynique ? Peut-être pas. La mère poursuit son graal, retrouver sa fille, avec obstination. Et elle sera exaucée, peut-être pour son plus grand malheur. le roman d'une déconstruction personnelle (ou d'une révélation bénéfique, pourquoi pas) retourne sur les sentiers balisés du polar, avec enlèvement séquestration arrestation... jusqu'à la case tribunal. Pour retomber sur une thématique déjà explorée par les auteurs dans Rémanence, la fin de leur premier cycle policier (Les Voies de l'Ombre), celle de la naissance du mal. Inné, acquis ? Et doit-on à toute force placer l'amour filial au-dessus de tout ?
On passe donc par plusieurs genres dans ce roman, et plusieurs états d'esprit mais on reste sur sa faim, avec une sensation globale de déjà-vu.
merci à #Netgalley