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Critique de chapochapi
Voilà une publication jouissive !
Comme l'annonce la quatrième de couverture, l'histoire de Cratère XV mélange tous les genres pour notre bonheur en faisant se croiser personnages et dialogues à la fois approfondis et délirants.
L'ile Devon est depuis longtemps un enjeu de la conquête spatiale : ses conditions naturelles en font un laboratoire à ciel ouvert de la vie lunaire. C'est pourquoi, en pleine guerre froide, elle est investie d'une mission : préparer les hommes à vivre sur la lune. On est ainsi plongé dans un contexte politique et scientifique assez complexe.
Mais l'histoire ne commence pas par là, elle commence avec Army Shanks, sa mélancolie et son envie d'en finir et, surtout, sa tendance farouche à vouloir sauver les gens -les femmes, quitte à se précipiter tête la première dans des guêpiers dont il se tire à coups de dents, d'enjambées spectaculaires, de tranchants d'épée ! C'est du récit d'aventure !
Mais l'histoire ne s'arrête pas là !
On a aussi du roman d'apprentissage avec Wendy, du psychologique avec ce pauvre Army, du fantastique etc. Les personnages sont assez typés mais n'en restent pas moins cohérents et consistants. Ils évitent les clichés les plus éculés pour donner au lecteur une impression de déjà-vu vite balayée par l'évolution du récit. Bonne surprise : ce n'est pas le grand fourre-tout que l'on pourrait craindre : tout est dosé, tourné en dérision quand nécessaire afin de faire rebondir une intrigue qui se tient très bien et présente bien son début, son milieu et sa fin. Ouf ! c'est donc sérieux tout ça !
Le graphisme de Kevin Cannon (que je ne connaissais pas) est nerveux, efficace. Les dessins stylisés parfois jusqu'à absurde ne manquent pas d'humour. le rythme du récit est rapide et les changements de séquences, quand on quitte un personnage pour en retrouver un autre, s'effectue à l'aide de vignettes qui se répondent. C'est ainsi qu'on quitte un lot de bâtons de dynamites pour ouvrir une séquence sur une boite de cigares ; un personnage grille une allumette pour allumer une pipe, une autre est allumée pour réchauffer une adolescente en détresse. Toutes ces images qui se répondent forment un ensemble très construit et donnent de la cohérence à ces destinées isolées.
Enfin, on appréciera l'humour global qui se dégage de ce roman graphique, tant dans les dessins que les dialogues ou situations.
Une très bonne surprise, merci Babélio et les éditions Çà et là pour cette découverte "Masse critique" !
Comme l'annonce la quatrième de couverture, l'histoire de Cratère XV mélange tous les genres pour notre bonheur en faisant se croiser personnages et dialogues à la fois approfondis et délirants.
L'ile Devon est depuis longtemps un enjeu de la conquête spatiale : ses conditions naturelles en font un laboratoire à ciel ouvert de la vie lunaire. C'est pourquoi, en pleine guerre froide, elle est investie d'une mission : préparer les hommes à vivre sur la lune. On est ainsi plongé dans un contexte politique et scientifique assez complexe.
Mais l'histoire ne commence pas par là, elle commence avec Army Shanks, sa mélancolie et son envie d'en finir et, surtout, sa tendance farouche à vouloir sauver les gens -les femmes, quitte à se précipiter tête la première dans des guêpiers dont il se tire à coups de dents, d'enjambées spectaculaires, de tranchants d'épée ! C'est du récit d'aventure !
Mais l'histoire ne s'arrête pas là !
On a aussi du roman d'apprentissage avec Wendy, du psychologique avec ce pauvre Army, du fantastique etc. Les personnages sont assez typés mais n'en restent pas moins cohérents et consistants. Ils évitent les clichés les plus éculés pour donner au lecteur une impression de déjà-vu vite balayée par l'évolution du récit. Bonne surprise : ce n'est pas le grand fourre-tout que l'on pourrait craindre : tout est dosé, tourné en dérision quand nécessaire afin de faire rebondir une intrigue qui se tient très bien et présente bien son début, son milieu et sa fin. Ouf ! c'est donc sérieux tout ça !
Le graphisme de Kevin Cannon (que je ne connaissais pas) est nerveux, efficace. Les dessins stylisés parfois jusqu'à absurde ne manquent pas d'humour. le rythme du récit est rapide et les changements de séquences, quand on quitte un personnage pour en retrouver un autre, s'effectue à l'aide de vignettes qui se répondent. C'est ainsi qu'on quitte un lot de bâtons de dynamites pour ouvrir une séquence sur une boite de cigares ; un personnage grille une allumette pour allumer une pipe, une autre est allumée pour réchauffer une adolescente en détresse. Toutes ces images qui se répondent forment un ensemble très construit et donnent de la cohérence à ces destinées isolées.
Enfin, on appréciera l'humour global qui se dégage de ce roman graphique, tant dans les dessins que les dialogues ou situations.
Une très bonne surprise, merci Babélio et les éditions Çà et là pour cette découverte "Masse critique" !
